Mouvement lycéen : Halte aux poursuites!15/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1937.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mouvement lycéen : Halte aux poursuites!

Avant l'été, les premiers procès contre le mouvement lycéen du printemps 2005 ont eu lieu. Résultat: deux mois de prison ferme au Mans pour deux manifestants; cinq mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende pour Samuel, un des leaders du mouvement; amendes et dommages et intérêts allant jusqu'à 2500euros pour Adrien et Salah; deux mois de prison avec sursis, 112 heures de travaux d'intérêt général et 6000 euros d'amende pour deux lycéens de Bayonne... Et une trentaine de personnes doivent encore être jugées.

Les charges? Samuel a été condamné pour avoir craché sur un policier, ce qu'il nie toujours. Les autres sont accusés de dégradations liées à l'occupation de leur lycée. Pour l'occupation d'une annexe du ministère de l'Éducation, huit lycéens, un enseignant et un étudiant risquent jusqu'à cinq ans de prison et 75000 euros d'amende. La police a le culot de les accuser de "violence contre les forces de l'ordre", alors que ce sont les arrestations qui furent musclées -rappelons-nous ces images d'un lycéen à terre, matraqué par les CRS. Les gardes à vue, quant à elles, ont été interminables (jusqu'à 48 heures pour des mineurs) et émaillées de diverses humiliations (fouille au corps, insultes...).

C'est l'arbitraire qui a régné dans le choix des accusés. Aucun n'a été pris sur le fait, ils sont seulement coupables d'avoir participé à une action collective. Il est à noter cependant que les lycéens les plus impliqués dans le mouvement sont particulièrement visés par cette répression. Le commanditaire de cette parodie de justice, c'est le gouvernement qui espère ainsi décourager tout jeune, ou moins jeune, contestataire.

Le collectif contre la répression du mouvement lycéen appelle à ne pas se laisser intimider et à exprimer sa solidarité avec les inculpés en les accompagnant lors des procès:

-procès d'Antoine, le jeudi 22 septembre à 13h30 au tribunal de grande instance de Paris (métro Cité);

-procès d'Icham, le jeudi 13 octobre à 8h30 au même endroit.

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