Licenciée pour s'être exprimée dans un journal : Entreprises, zone de non-droit15/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1937.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Licenciée pour s'être exprimée dans un journal : Entreprises, zone de non-droit

Une démonstratrice qui travaillait à la Samaritaine, pour le compte d'un fabricant de matelas, avait été interrogée, ainsi que d'autres membres du personnel, par le quotidien Le Parisien du 23 juillet. Elle expliquait alors que son employeur lui proposait dorénavant de ne la garder qu'à mi-temps, sous peine de licenciement en cas de refus. Cette démonstratrice âgée de 54 ans, qui aura donc du mal à retrouver du travail, et qui élève seule un enfant déclarait: "Je n'arriverai jamais à m'en sortir avec un mi-temps à 700 euros (...), je veux conserver mon emploi, pas question pour moi de pointer au chômage." Et elle indiquait aussi que son employeur était la société Pirelli.

Eh bien, cette femme vient de recevoir sa lettre de licenciement au motif suivant "Vous n'avez respecté ni votre obligation de discrétion ni votre obligation de loyauté vis-à-vis de la société." On lui reproche également de n'avoir pas cité le nom exact de son entreprise, car elle avait préféré la présenter sous un nom connu du public. En fait il s'agit de la Sapsa Bedding.

Les motifs avancés par cette firme valent d'être cités: quelle "obligation de discrétion" y-a-t-il entre un patron et une salariée? S'il s'agissait d'un secret commercial on pourrait à la rigueur le comprendre, mais dans le cas de la Samaritaine et de ses sous-traitants il s'agit d'une affaire publique. Et puis quelle "obligation de loyauté" vis-à-vis d'un employeur qui, lui, n'en éprouve aucune envers son personnel qu'il envoie sur le pavé?

Mais rendons donc à César les vilenies qui lui appartiennent, c'est bien la Sapsa Bedding qui est à l'origine de cette ignominie.

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