Écoles de Paris 16e et 17e : Des contrats inadmissibles15/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1937.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Écoles de Paris 16e et 17e : Des contrats inadmissibles

Dans les écoles du 16e et 17e, arrondissement dont Madame de Panafieu est le maire, voici comment est employée une partie du personnel féminin chargé du ménage et de la préparation des repas dans les cantines scolaires.

Plus d'une dizaine d'employées ont des contrats de travail de 18 ou 15 heures par semaine, sous contrat d'un an renouvelable. Non mensualisées, elles ne touchent rien pendant les vacances scolaires. La caisse des écoles, qui est leur employeur, leur propose alors des heures de travail dans des centres aérés ou des établissements à nettoyer. Mais attention: pas à tout le monde. Pour une raison ou une autre, on peut être inscrit sur la liste noire: on n'a alors plus de travail pendant les vacances! Et débrouillez-vous pour faire vivre la famille!

Il faut se battre constamment pour ne pas se voir attribuer le travail des absentes. Par exemple, l'an dernier on a essayé de supprimer un membre de l'équipe qui apporte les plats de la cuisine centrale. Le chef a réuni les employées pour essayer de les convaincre de décharger elles-mêmes des containers qui font au moins 25 kilos, ceci en plus de leur travail et dans des horaires déjà réduits au minimum. Toutes unies, elles sont parvenues à refuser.

Mais d'ici peu, le contrat doit être renouvelé et, pour certaines, l'inquiétude monte. D'autant plus que sont arrivées dans l'été des nouvelles recrues: Rmistes, elles ont dû accepter des contrats de 15 heures... par mois! C'était à prendre ou à laisser. Et de crainte de perdre leur Rmi, elles ont accepté.

L'administration va-elle essayer encore de rogner les horaires et les salaires, déjà totalement insuffisants, de celles qui sont là depuis longtemps? Une chose est sûre: celles qui ont vu leurs horaires passer de 18 heures par semaine à 15 heures et même parfois 12, sont à bout de patience. Elles veulent un salaire correspondant à 35 heures pour tous, y compris pendant les vacances scolaires. Et ce n'est pas le travail qui manque!

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