De Villiers, Le Pen, Sarkozy : À qui ira le plus bas !15/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1937.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

De Villiers, Le Pen, Sarkozy : À qui ira le plus bas !

Il y a du remue-ménage à l'extrême droite. Alors que Le Pen, contesté au sein du FN, exclut du bureau politique Bompard, le maire d'Orange, il est pris à partie par de Villiers, qui vient d'annoncer sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 et s'adresse ouvertement à l'électorat du Front National.

De Villiers dit vouloir être "le porte-parole des 15 millions de Français qui ont voté non à la Constitution européenne et à la Turquie", rappelant au passage que, le 29 mai, se sont aussi rassemblées sur le non des voix de droite et d'extrême droite. Et d'annoncer qu'il défendra en 2007 un certain nombre d'"idées", plus nauséabondes, racistes et xénophobes les unes que les autres, entre autres sa lutte contre ce qu'il appelle "l'islamisation de la société française", en proposant, par exemple, la création d'une "garde nationale pour surveiller les quartiers islamistes, contrôler nos frontières et les prêches dans certaines mosquées". Il ne recule non plus devant aucun mensonge sur les immigrés qu'il présente comme des clandestins bénéficiant de "l'Eldorado des avantages sociaux", osant même dire qu'ils ont "un accès totalement gratuit à tous les soins médicaux"!

Comme on le voit, l'agité du bocage vendéen est pressé de se positionner, et cette fois c'est carrément sur les terres du Front National qu'il chasse, cherchant à concurrencer directement Le Pen en se faisant, si possible, plus anti-immigré et raciste que lui.

À l'extrême droite, la concurrence est décidément rude: côté gouvernemental, Sarkozy lui-même cherche à arracher des électeurs au Front National à coups d'expulsions d'immigrés, de mesures policières et de déclarations douteuses. Alors de Villiers, sortant du personnage d'aristocrate vendéen dédaigneux et arrogant, déjà détestable, en rajoute à son tour; le souffle de Sarkozy sur sa nuque, il cherche à doubler Le Pen sur sa droite.

Et voilà comment le milliardaire Le Pen, le maire de Neuilly Sarkozy, l'aristocrate attardé de Villiers se font concurrence. Ces gens-là prétendent tous défendre le peuple mais, comme par hasard, ils ne s'en prennent jamais aux vrais détenteurs de richesses et de privilèges, dont ils font partie. Pour "faire peuple", ils appellent celui-ci à s'en prendre aux plus exploités pour les écraser encore plus! Dans la démagogie de bas étage, c'est désormais à qui descendra le plus bas.

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