Dans les Hauts-de-Seine : Effectifs peau de chagrin, ça commence à bien faire!15/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1937.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dans les Hauts-de-Seine : Effectifs peau de chagrin, ça commence à bien faire!

Coup sur coup, au retour des vacances scolaires, les employés du rectorat de l'académie de Versailles et de l'inspection académique des Hauts-de-Seine se sont mis en colère.

Ces employés, qui ont essentiellement pour tâche, entre autres, de gérer la paye des enseignants des écoles, collèges et lycées, y compris ceux du privé, leur affectation ainsi que celle de leurs élèves, ont été touchés ces deux dernières années par des suppressions de postes. L'administration a mis le feu aux poudres en annonçant le 30 août au soir que les 49 agents contractuels ne seraient pas tous repris... le 1er septembre. Le lendemain, à une bonne cinquantaine, contractuels et titulaires se sont invités à une rencontre syndicats-administration. La chef du service du personnel a annoncé que treize personnes ne seraient pas reprises, mettant en avant les contraintes budgétaires.

Les personnels rassemblés ce jour-là au rectorat de Versailles ont obtenu la renomination des treize contractuels jusqu'au 30 septembre et comptent rester mobilisés pour la suite.

Quant à l'inspection académique des Hauts-de-Seine, située à Nanterre, l'arrivée d'un chef nouvellement nommé manoeuvrant pour s'en prendre aux horaires et aux congés y a provoqué le tollé.

En une demi-heure, le vendredi 9 septembre, une cinquantaine de personnes se sont retrouvées devant le bureau de la chef du personnel. Une délégation de quatre personnes a été reçue mais a imposé que les portes restent ouvertes.

Ce monsieur, ainsi que la chef du personnel, invoquent "le service public" pour demander aux agents d'assurer une permanence téléphonique le soir, de limiter les prises de congés pendant les vacances de la Toussaint, sous prétexte d'un surcroît de travail à cette date (l'organisation des élections professionnelles des enseignants qui ont lieu tous les trois ans) et de limiter les récupérations ARTT.

Il leur a été répondu qu'on ne les avait pas attendus pour s'occuper du service rendu au public et que, pour la charge de travail, l'ensemble du personnel est à la limite.

Le département des Hauts-de-Seine connaît beaucoup de mouvements à chaque rentrée scolaire: nombreux sont les jeunes professeurs des écoles à y être nommés et les anciens le quittent. Conséquence, les opérations d'affectations sont longues et prennent souvent du retard. Chaque année, pendant plusieurs semaines, des centaines d'enseignants restent sans affectation précise et sont "mis à disposition" pour boucher les trous là où c'est nécessaire. Et ce n'est bien souvent que fin septembre que les opérations se terminent et que les affectations sont régularisées. Dans le service concerné par ces opérations, chacun est obligé de dépasser très largement les horaires et les employés sont écoeurés d'apprendre qu'ils ne pourront pas tout récupérer ou reporter leurs congés au-delà des dates habituelles.

Au bout de 2 h 30 d'une discussion mouvementée, la chef du personnel s'est engagée à maintenir les pratiques qui existent actuellement en termes de congés et d'horaires et à autoriser un report des congés.

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