4 octobre : Une occasion à saisir pour faire entendre la colère ouvrière15/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1937.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

4 octobre : Une occasion à saisir pour faire entendre la colère ouvrière

Le 8 septembre, les cinq confédérations syndicales CGT- FO-CFDT-CFTC et CGC ont rendu public un appel à "une journée nationale d'action et de mobilisation le 4 octobre 2005, par des arrêts de travail, des rassemblements à Paris et en province". Quelles que soient les motivations réelles des dirigeants syndicaux, leur volonté d'action véritable et le caractère très vague des revendications, le monde du travail a tout intérêt à se saisir de cette initiative pour en faire une démonstration visible et puissante de la colère accumulée face à l'arrogance sans limites du patronat et à l'action du gouvernement à son service exclusif.

Face aux attaques du patronat, aux mauvais coups continus du gouvernement, il faudra une profonde mobilisation sociale de l'ensemble de la classe ouvrière, de nature à faire vraiment naître la crainte dans le camp des possédants et des gouvernants, à les amener à changer de cap et à reculer. Il en a toujours été ainsi. Les avancées du monde du travail n'ont fait suite qu'à l'irruption de millions de travailleurs sur le devant de la scène, à de véritables explosions sociales débordant les appareils syndicaux et les partis réformistes, comme en 1936 ou en 1968.

Le seul moyen de mettre fin aux reculs continus subis serait d'affirmer la force immense que représentent les travailleurs mobilisés.

Si les travailleurs s'emparaient du 4 octobre pour participer massivement aux arrêts de travail et aux manifestations, la réussite de la mobilisation pourrait rendre confiance, contribuer à créer les conditions de la contre-offensive nécessaire de tout le monde du travail. Des millions de travailleurs pourraient mesurer la force qu'ils représentent, une force qui peut devenir irrésistible, s'ils savent s'en servir et sortir du cadre voulu par des dirigeants syndicaux pour le moins timorés.

Alors faisons du 4 octobre, en y participant massivement, la manifestation de la volonté de riposter aux reculs subis depuis trop longtemps.

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