Sarkozy : Un numéro qui donne la nausée01/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1935.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy : Un numéro qui donne la nausée

Après les incendies meurtriers qui ont tué en quelques jours à Paris vingt-quatre mal-logés, le personnel politique de la bourgeoisie française montre son vrai visage. Il y a les hypocrites qui, la main sur le coeur, jurent «c'est pas nous, c'est les autres», en oubliant qu'au gouvernement comme à la mairie de Paris droite et gauche ont alterné et portent une égale responsabilité dans la situation qui oblige des milliers de gens, le plus souvent des familles de travailleurs immigrés, à s'entasser dans des bâtiments insalubres et dangereux. Mais il y a aussi ceux qui ne se donnent même pas la peine d'avoir l'air touchés, et pour qui la matraque est la solution à tous les problèmes.

Dans la foulée des déclarations de Sarkozy annonçant qu'il allait faire fermer «ce type d'établissement», la Préfecture de Police a annoncé le 30 août qu'elle allait procéder à «l'évacuation des immeubles et des squats les plus dangereux», et qu'elle avait déjà «procédé ce jour à l'évacuation du squat de la rue du Chalet, dans le dixième arrondissement».

Si des centaines de travailleurs s'entassent dans ces squats, ce n'est pas pour ne pas payer de loyer. C'est parce qu'ils n'ont pas trouvé de logement abordable. La seule solution humaine à ce problème serait de les reloger décemment, pas de les expulser, même (et ce n'est pas assuré) en leur offrant des abris provisoires. D'autant qu'en ce domaine le provisoire peut durer très longtemps.

Mais ce n'est évidemment pas cela la préoccupation de Sarkozy. Ce qui l'intéresse, pour flatter la fraction la plus réactionnaire de l'électorat, c'est de montrer qu'il est capable de recourir à des solutions musclées.

Du muscle, peut-être, mais du coeur, sûrement pas!

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