Marché de l’électricité : Les gros consommateurs trouvent le courant trop cher01/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1935.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Marché de l’électricité : Les gros consommateurs trouvent le courant trop cher

Depuis l'année 2000, le marché de l'électricité est ouvert à la concurrence pour les industriels et autres très gros consommateurs. Depuis juillet 2004, il a été ouvert à tous les «professionnels» (PME, artisans, collectivités, etc.) qui peuvent acheter leur électricité à un autre fournisseur qu'EDF. Et c'est en 2007 que devrait être ouvert à la concurrence l'ensemble du marché, y compris donc celui des particuliers.

Cette ouverture avait été demandée à cor et à cri par les économistes et les hommes politiques, qui vantaient les mérites de la concurrence, laquelle, mettant fin au monopole d'EDF, allait ainsi permettre une baisse des tarifs.

Mais après cinq ans, le bilan est loin de ces attentes. C'est ainsi que, depuis quelques années, les industriels gros consommateurs d'électricité, comme les industries chimiques, métallurgiques, de l'aluminium mais aussi la SNCF, se plaignent de l'augmentation de leurs factures: de l'ordre de 30%, voire 55% pour la SNCF. Une situation qui n'a pas manqué d'émouvoir les pouvoirs publics puisque, à l'initiative du ministre délégué à l'Industrie, un groupe de travail a été créé en mars, réunissant les producteurs d'électricité en France (EDF, Suez-Electrabel, SNET) et les gros consommateurs dits «électro-intensifs», pour trouver une solution après l'envolée des prix.

Ce groupe a rendu sa copie le 20 juillet: ces consommateurs «électro-intensifs» vont se rassembler dans un consortium pour négocier des prix moins élevés, sur la base de contrats à long terme. C'est une manière de reconstruire, du moins en partie, ce qui existait avant l'ouverture du marché, quand les grands industriels bénéficiaient alors de contrats avec tarifs préférentiels, qui étaient d'ailleurs tenus secrets.

Grâce à leur entente, ces consommateurs dits «électro-intensifs» réussiront donc peut-être à éviter les hausses de tarifs qui semblent devoir être le résultat le plus clair de cette «ouverture du marché». En revanche les petits professionnels, et bientôt les particuliers, les paieront sûrement.

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