RATP : Non à la privatisation rampante!17/08/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/08/une1933.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP : Non à la privatisation rampante!

Jacques Barrot (UMP), commissaire européen aux Transports, vient de faire adopter par la Commission européenne un texte visant à accélérer l'ouverture à la concurrence des transports publics urbains, ce qui n'est pas sans conséquence pour les bus et les métros de la région parisienne.

Le texte récemment voté par les autorités européennes pourrait accélérer le découpage des activités de la RATP en fonction des lignes et du type de transport (RER, métro, bus). Par exemple, le Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), qui dépend désormais du Conseil régional, peut décider d'attribuer une ligne de métro ou de bus à une autre entreprise que la RATP.

Cette situation est dommageable aux usagers comme aux travailleurs de la RATP. La direction en profite pour entretenir un climat d'incertitude parmi les travailleurs, en expliquant que tout change et qu'il va falloir s'adapter... En fait, sous prétexte de futurs appels d'offres, elle tente de faire accepter une aggravation des conditions de travail et une remise en cause de certains acquis. La RATP prévoit d'adosser son régime spécifique de retraites au régime général le 1erjanvier 2006. En juin, un nouveau type de contrat de travail a été mis en place, en retrait par rapport au précédent.

Selon la PDG de la RATP, Anne-Marie Idrac (UMP), la RATP doit devenir «une entreprise comme les autres». Elle affirme la nécessité de sa transformation en Groupe RATP, comme il existe désormais un Groupe La Poste et un Groupe SNCF... avec peut-être au bout une ouverture du capital, premier pas vers la privatisation. Une politique inacceptable.

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