L’immobilier s’envole,le nombre des mal-logés aussi17/08/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/08/une1933.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L’immobilier s’envole,le nombre des mal-logés aussi

Plus 181% en Irlande de 1997 à 2004, plus 132% en Grande-Bretagne, plus 125% en Espagne, plus 70% en France pour les logements anciens... les prix de l'immobilier flambent dans le monde entier, à tel point que certains experts craignent l'éclatement d'une bulle spéculative.

En France, la flambée de l'immobilier est alimentée par la faiblesse de la construction de logements, et entre autres de logements sociaux, et par la politique d'aide à la pierre menée par les gouvernements successifs depuis plusieurs dizaines d'années. Cette politique consiste à encourager les classes moyennes à acheter maison ou appartement en sécurisant leur investissement par des remises d'impôts.

De proche en proche, des gens de moins en moins riches, des employés et des ouvriers, s'endettent lourdement sur une longue durée (on en est à trente ans) pour acheter un logement qu'ils ne trouvent pas en location, ou à des loyers si près du coût des mensualités des emprunts que cela les incite à sauter le pas. Mais une grande partie de la population n'a de toute façon pas les moyens d'acheter son logement. Et pour elle, on ne construit que trop peu de HLM.

Le nombre de logements sociaux construits par an est passé de 89000 en 1994 à environ 43000 en 1999 et 2000, et il ne s'est pas beaucoup relevé depuis alors que la demande est estimée à plus d'un million de logements et que plus de 3millions de personnes seraient mal logées.

Le précédent gouvernement, celui de Raffarin, avait bien annoncé dans son plan dit de cohésion sociale, la construction de 500000 logements sociaux en cinq ans. Mais c'est un chiffre global qui mêle plusieurs types de logements sociaux, dont certains impliquent d'avoir un salaire supérieur à deux fois le smic. Le nombre de HLM construits pour les locataires les moins fortunés a, lui, diminué de 6,5% depuis trois ans. La pénurie de logements, notamment sociaux, a donc, si on ose dire, encore de beaux jours devant elle, ainsi que la flambée des loyers et la spéculation immobilière qui vont avec.

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