Orléans (Loiret) : - La préfecture intensifie le boulot de Sarkozy10/08/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/08/une1932.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Orléans (Loiret) : - La préfecture intensifie le boulot de Sarkozy

Jeudi 28juillet, au matin, la gendarmerie de Beaugency (près d'Orléans) a arrêté une famille tchétchène, l'a conduite au centre de rétention, puis embarquée vers l'avion en direction de l'Allemagne. Cette famille, composée d'un jeune enfant, de sa soeur et du mari de celle-ci, avait quitté la Tchétchénie après le massacre de leurs parents. Installée à Beaugency depuis janvier dernier, elle avait reçu le soutien d'un comité d'habitants, d'enseignants et de parents d'élèves de l'école où le jeune enfant était scolarisé. Mais aucun argument, même la plus simple humanité, n'a arrêté les autorités. Un rassemblement a eu lieu le soir même devant la préfecture pour faire connaître ces faits et la presse locale a relaté l'écoeurement, la révolte des proches et des enseignants de l'école du jeune enfant.

Cette même semaine, c'est la maman de Kankou, une jeune collégienne de Fleury-les-Aubrais qui a reçu une lettre de la préfecture lui demandant de quitter le territoire alors même que cette jeune Malienne risque l'excision si elle revient au pays! Là aussi, des membres d'un comité de soutien sont allés les soutenir à la préfecture et exiger que cette famille puisse rester ici!

Quant à Adjo et ses deux filles, dont nous parlions fin juin, si elles ont pu obtenir une prolongation provisoire de leur titre de séjour, il a fallu un recours au tribunal administratif pour que la préfecture renonce à mettre ses menaces d'expulsion vers la Côte-d'Ivoire à exécution. Et même avec ce jugement, la préfecture refusait dans un premier temps de l'autoriser à travailler, alors même que le directeur de l'institut où elle travaillait acceptait de la reprendre immédiatement! Depuis, la préfecture ne cache pas son intention de remettre en cause ce jugement.

Il semble bien que Sarkozy veuille profiter de l'été pour accélérer les expulsions en comptant que, beaucoup d'enseignants, de parents et d'amis de ces familles étant en vacances, il serait plus facile de faire ce sale boulot. Pour l'instant, grâce à la mobilisation des comités entourant ces familles, il n'a pas pu le faire aussi facilement et discrètement que cela!

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