Deux des principales usines de Verneuil-sur-Avre, Valois et Yabon, ont annoncé récemment un peu plus d'une centaine de suppressions d'emplois. Dans une région déjà fortement touchée par les licenciements et le chômage, chacun sait qu'il sera difficile aux travailleurs ainsi touchés de retrouver du travail.

Valois est un sous-traitant de l'industrie cosmétique. Il appartient à un groupe qui fait des bénéfices et possède trois autres établissements en France et plusieurs dans d'autres pays. Mais cela n'a pas empêché le patron de programmer une restructuration de l'usine de Verneuil, entraînant la disparition de 117 emplois sur 220.

Yabon, dont les 84 salariés produisent des gâteaux de riz et des crèmes dessert, a changé de propriétaire plusieurs fois en dix ans. En février dernier, l'usine a été une nouvelle fois rachetée. Le repreneur, le Groupe Valade, qui produit des barquettes de confiture individuelles notamment pour les hôpitaux, a déboursé 285000 euros pour ce rachat, réalisant par là même une bonne opération immobilière. Ce groupe, qui possède une autre usine en Corrèze, se porte bien financièrement, son carnet de commandes est bien rempli mais le patron, principal actionnaire du groupe, a décidé de licencier 35 salariés et compte ainsi rentabiliser encore davantage son acquisition.

Ces annonces ont suscité de l'inquiétude mais aussi de la colère parmi les travailleurs. Une première manifestation d'une soixantaine de salariés de Yabon a eu lieu le 13 juillet dernier à l'occasion de la réunion du Conseil municipal. Les travailleurs ne veulent pas en rester là et comptent bien se faire entendre à la rentrée en septembre.