Perpignan : Aides à domicile et emplois menacés07/07/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1927.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Perpignan : Aides à domicile et emplois menacés

Le 3 mai 2005, le tribunal de grande instance de Perpignan a prononcé la mise en redressement judiciaire de l'association Domicile Action 66, déjà sous surveillance depuis deux ans pour cause de difficultés financières.

Association selon la loi de 1901 située à Perpignan, celle-ci emploie 85 salariés qui font pour la plupart de l'aide à domicile.

Les donneurs d'ordre et financeurs que sont la CAF (Caisse d'Allocation Familiale) et le Conseil général renvoient la responsabilité des difficultés de trésorerie que connaît l'association sur ses gestionnaires et... ses salariés.

Les salariés se mobilisent pour défendre leurs emplois menacés, et aussi pour que leur travail, dont l'utilité sociale est évidente, ne soit pas sacrifié sur l'autel de la rentabilité. Ils ont ainsi multiplié ces dernières semaines leurs apparitions publiques à l'occasion des diverses journées d'action, en débrayant largement à chaque fois, et ils ont noué des contacts avec d'autres travailleurs du secteur de l'action sociale.

Aujourd'hui, l'administrateur judiciaire et la direction tentent de nous rassurer... avec le plan Borloo, qui viendrait à point nommé pour sauver l'association!

Ils mettent ainsi en avant le bénéfice que l'association pourrait tirer en tant qu'employeur et prestataire de service du fameux «Chèque-Emploi-Service-Universel» (CESU), et surtout... des exonérations de charges partielles ou totales qui l'accompagnent. Autrement dit, la solution viendrait des nouveaux cadeaux faits aux employeurs, qu'il s'agisse de particuliers ou des entreprises et associations du secteur...

Mais la mise en place de ce CESU favoriserait et accélèrerait la remise en cause des statuts des personnels du secteur de l'aide à domicile et aggraverait leurs conditions de travail: plus de flexibilité et de «mobilité», temps partiels imposés, moindre reconnaissance du travail de nuit, en attendant une probable privatisation totale de ces services qui dépendent encore en grande partie des collectivités ou d'associations à but non lucratif.

Alors pour sauver leurs emplois et leur travail, les salariés de Domicile Action 66 devront rester mobilisés, comme ils l'ont été depuis deux mois.

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