Mécontentement et grève à Michelin-Cholet : Cadences en hausse, salaires en baisse07/07/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1927.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mécontentement et grève à Michelin-Cholet : Cadences en hausse, salaires en baisse

En mars-avril, une pétition avait circulé dans les ateliers, contre l'intéressement et pour l'augmentation générale des salaires. Cette pétition avait été signée massivement par les salariés les plus exploités.

La direction demandait aux syndicats de signer un accord d'intéressement, c'est-à-dire une éventuelle prime annuelle liée aux objectifs de production et aux accidents de travail. Les objectifs proposés dans le projet étaient impossibles à atteindre et l'intéressement avait pour but de faire pression pour faire des samedis et des dimanches travaillés en plus, accélérer les cadences, ne pas prendre d'arrêt en cas d'accident du travail.

La pétition a permis de discuter largement, d'autant plus que d'année en année, les salaires de base sont quasiment bloqués car l'augmentation annuelle est de l'ordre de 1,5%. Aucun des syndicats, CGT, SUD et CFDT à Cholet, n'a signé l'accord d'intéressement, pourtant cela démangeait la CFDT.

Le 9 juin, les trois syndicats appelaient à un rassemblement dans chaque équipe, avec débrayage de deux heures. 210 personnes se sont réunies et au cours des assemblées générales, très animées, il a été question surtout des salaires en passe d'être rattrapés par le Smic pendant que Michelin fait des bénéfices somptueux.

Dans une assemblée, les salariés ont voté le principe d'une journée de grève de 24 heures. Le 21 juin en a été l'occasion à l'appel de la CGT et de SUD, avec un rassemblement central devant l'usine. Nous étions une centaine avec notamment des jeunes. Là encore, le débat a été animé avec une discussion sur les moyens de nous renforcer, d'être plus nombreux la prochaine fois. Bien que minoritaires, les grévistes avaient le moral et nous sommes allés ensuite en ville manifester devant la sous-préfecture, lieu de rassemblement local, à 17 heures.

Malgré les pressions, les menaces individuelles, le chantage au blocage -évolution- de carrière dans les ateliers, le moral est bon car un foyer de résistance s'est créé dans l'usine.

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