Lycée Jean-Jaurès, Montreuil (93) : Deux lycéennes disparues ou kidnappées ?15/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1924.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Jean-Jaurès, Montreuil (93) : Deux lycéennes disparues ou kidnappées ?

Que sont devenues Khadidiatou et Soukhouma, deux lycéennes d'origine sénégalaise ? L'une était en seconde au lycée Jean-Jaurès de Montreuil et l'autre en terminale (bac professionnel) au lycée Liberté de Romainville.

Envoyées en vacances au Sénégal par leurs parents lors des congés de février, ces jeunes filles de 16 et 18 ans n'ont plus donné signe de vie. Ne les voyant pas revenir, leurs camarades de classe ont alerté les professeurs. C'était d'autant plus inquiétant que ces jeunes filles, ayant la nationalité française, n'avaient qu'un billet d'avion aller simple. Des camarades très proches leur ont envoyé des textos, mais sans réponse. Sont-elles séquestrées, veut-on les marier de force?

Convoqués, les parents ont d'abord dit qu'elles avaient attrapé le choléra, puis que leurs grands-parents étaient mourants. Puis, dernière version, qu'elles veulent rester, que c'est «un choix de leur part». Mais impossible de savoir où elles se trouvent malgré divers recours administratifs et juridiques: médiations entre la famille et l'établissement (avec l'assistante sociale), contact avec la brigade des mineurs, les différentes ambassades, et des associations spécialisées comme le GAMS (Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles) qui ont des contacts au Sénégal. Sans succès.

Au lycée Jean-Jaurès, des réunions ont été organisées et une pétition a recueilli la signature d'une très grande partie du personnel. Celle-ci a été envoyée aux différents ministères (Éducation nationale, Intérieur et Affaires étrangères), au maire de Montreuil.

Des professeurs ont alerté la presse et un comité de soutien pour Khadidiatou et Soukhouma a été constitué, qui prévoit des actions plus publiques, comme des prises de parole devant la mairie, tant il est évident que c'est le bruit qui sera fait ici et au Sénégal qui pèsera et provoquera, nous l'espérons, leur retour.

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