La Poste - Centre de tri J.J. Bosc Bordeaux-Bègles : La lutte continue !15/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1924.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Centre de tri J.J. Bosc Bordeaux-Bègles : La lutte continue !

À Bordeaux, la mobilisation se poursuit contre les plaintes et les menaces de révocation et de sanctions à l'encontre de 14 militants et travailleurs de La Poste et contre les suppressions d'emplois à propos desquelles les 14 ont commis la «faute» de s'opposer.

Jeudi 9 juin, à 12 heures, à l'appel de la CGT, de SUD, de la CNT et de FO, c'est, comme le 2 juin, près d'un millier de travailleurs qui se sont rassemblés sous les fenêtres de la direction régionale et qui ont ensuite défilé dans les rues de Bordeaux. Il y avait des délégations de La Poste du Lot-et-Garonne, de Toulouse, des Pyrénées-Atlantiques, de la Dordogne mais aussi des syndicalistes et des travailleurs du privé, solidaires face à cette répression patronale.

Le 9 juin était aussi une journée de grève dans les centres de tri et à Bordeaux au CRSF (Services Financiers). Dans certaines brigades des centres de tri, la grève a été majoritaire. C'était le cas dans les brigades de nuit et de jour de Toulouse CTC, dans celles de nuit de Clermont, de Nice, d'Évry. Dans les autres centres, un nombre parfois important de postiers se sont mobilisés. Il y a eu aussi des rassemblements comme à Toulouse où 300 travailleurs ont protesté à la direction départementale. Au CRSF de Bordeaux, entre le 9 et le 10 juin, ce sont au total 250 travailleurs qui ont marqué par la grève leur désapprobation des sanctions et des suppressions d'emplois, dont 64 sont programmées sur ce centre.

La manifestation et les grèves ont sans doute rendu plus prudente la direction car le 10 juin, jour où était convoqué le premier des 14 en entretien préalable avant licenciement, la direction a préféré reporter le rendez-vous: elle avait «oublié» de prévenir l'inspection du travail que ce camarade était délégué syndical CNT depuis des mois! La direction s'est aussi sentie obligée de solliciter encore une fois le quotidien Sud-Ouest pour justifier tant bien que mal les suppressions d'emplois et les sanctions.

Au centre de tri, certains ont fait jusqu'à 25 nuits de grève. Pour l'instant la direction n'a pas bougé d'un iota. Dans une situation qui risque de durer, les travailleurs du centre du tri ont décidé de suspendre la grève dans sa forme actuelle. Mais le mouvement contre les sanctions à l'encontre des 14 et contre les suppressions d'emplois continue cependant. Il a été décidé des rendez-vous réguliers pour des actions, des rassemblements. Ainsi, jeudi 16 juin sera une journée de grève et d'actions à l'occasion du Comité Technique Paritaire «final» censé entériner les suppressions d'emplois.

Partager