GIAT Industries – Saint-Chamond (Loire) : La direction persiste... et veut faire signer les travailleurs15/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1924.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GIAT Industries – Saint-Chamond (Loire) : La direction persiste... et veut faire signer les travailleurs

La direction de GIAT Industries, entreprise d'État de fabrication d'armements terrestres, persiste dans son projet GIAT 2006, qui prévoit la fermeture du site de Saint-Chamond, à l'exception du service NBC (masques à gaz), d'ici la fin 2006. Ceci dans le cadre plus global de la suppression de 3950 emplois sur les 6250 que comptait le groupe en avril 2003.

À Saint-Chamond, pour le moment, sur les près de 650 travailleurs présents il y a deux ans, seuls sont partis une soixantaine d'entre eux en CASA et en préretraite, et un certain nombre de cadres en départ volontaire. Des transferts d'activité de Saint-Chamond vers Roanne, au nord du département, sont en train de se réaliser. Alors que des emplois ont été supprimés sur ce dernier site, des salariés des bureaux d'étude et de la logistique de Saint-Chamond y ont été transférés, depuis début mai. Ce sont maintenant environ quarante salariés qui effectuent le trajet (de plus de trois heures aller-retour) tous les jours, en dehors de leur temps de travail. D'autres devraient suivre: ceux de l'atelier AMX 10. Une véritable délocalisation!

Sans doute pour bien montrer ses intentions, la direction de Saint-Chamond a envoyé fin avril un courrier à plus de 150 travailleurs, à qui la suppression de leur emploi devrait être notifiée au 1er octobre. Elle leur demandait de choisir entre deux postes et de signer, après avoir porté la mention «lu et approuvé», comme si ce formulaire avait une quelconque valeur juridique.

Mercredi 1er juin, une cinquantaine de ces salariés se sont rassemblés et sont allés dire au directeur du site ce qu'ils pensaient de cette méthode. Leur détermination a fait reculer la direction qui a annoncé qu'elle retirait ses lettres.

Par ailleurs, le lundi 6 juin, plusieurs dizaines de travailleurs, à l'appel de la CGT et de FO, s'invitaient au Conseil municipal. Ils voulaient indiquer à la majorité municipale, de droite, ce qu'ils pensaient des belles paroles prodiguées par le maire UMP, depuis plus de deux ans que le plan GIAT 2006 est sur la table.

Le maire ne sut que se plaindre du peu de poids de ses interventions et il se contenta de faire voter, une nouvelle fois, une motion de soutien aux salariés de GIAT, indiquant quand même son refus de la fermeture du site, mais sans offrir aucun soutien concret aux travailleurs, qui de toute façon ne pouvaient rien attendre de lui.

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