CHU - Rennes : "Urgences saturées, malades en danger"15/04/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/04/une1915.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU - Rennes : "Urgences saturées, malades en danger"

Au CHU de Rennes, les patients et leurs accompagnants qui arrivent aux Urgences sont accueillis par des banderoles faites avec des draps: "Urgences en grève", "Urgences saturées, malades en danger", "Personnel en grève". Les portes sont couvertes de tracts expliquant les motifs de la mobilisation, dénonçant le manque de places et de personnel pour accueillir correctement les usagers.

Depuis le début de la grève, le 17 mars, des dispositions ont été prises par la direction et les représentants des pouvoirs publics pour que les malades soient dégagés au plus vite et n'encombrent pas les couloirs. Cela consiste à les répartir dans les autres services ou les autres établissements du département, qui reçoivent plus de malades sans supplément d'effectifs, bien entendu!

Ils essaient de faire croire que la situation scandaleuse de l'accueil dans les hôpitaux n'est qu'une crise ponctuelle qui peut se résoudre avec quelques efforts des uns et des autres, qu'il s'agit avant tout d'un problème d'organisation des gardes entre les médecins urgentistes et les médecins libéraux. Tout est fait pour masquer le fait que cette situation honteuse est le produit des fermetures de lits et des réductions d'effectifs réalisées depuis des années.

C'est aussi du renfort en effectif que réclament les agents du service de chirurgie vasculaire, également en grève, suite à une restructuration avec suppression de lits et réduction d'effectifs à la clé.

En fait, c'est tout l'hôpital qui est en crise. Pour protester contre la dégradation générale des conditions de travail, des assemblées de personnel se sont tenues mardi 5 avril. Elles ont réuni 100 personnes à l'hôpital Pontchaillou et 50 à l'Hôpital-Sud. Il a été décidé de continuer et d'élargir au maximum la mobilisation. Et en particulier de se retrouver nombreux du CHU lundi 18 avril pour aller protester auprès de la directrice de l'Agence régionale de l'hospitalisation. Nous y rejoindrons nos camarades de l'hôpital psychiatrique qui, eux aussi, réclament des moyens.

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