Via Stationnement – Besançon : Grève pour les salaires et la dignité06/04/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/04/une1914.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Via Stationnement – Besançon : Grève pour les salaires et la dignité

Via Stationnement, la société qui gère le parc de stationnement payant, les horodateurs et la fourrière de la ville, compte une vingtaine d'employés sur Besançon. Le groupe, présent également dans d'autres villes, compte 120 salariés.

Lundi 4 avril, la grève qui a commencé mardi 29 mars était toujours suivie par 70% du personnel. Les grévistes demandent 50 euros d'augmentation pour tous. Les salaires sont au minimum conventionnel: 1224 euros brut, c'est-à-dire moins de 1000 euros net par mois. La grève porte aussi sur les conditions de travail et l'ambiance qui règnent dans l'entreprise. Par exemple, lorsque la direction a supprimé la mutuelle du groupe, elle n'a pas prévenu de l'obligation de s'inscrire individuellement pour une nouvelle mutuelle. Certains salariés se sont retrouvés de fait sans mutuelle pendant un mois. Côté conditions de travail, il manque du matériel en permanence, que ce soit des pièces pour réparer les horodateurs, ou simplement des ampoules pour changer celles qui ont grillé. Ce qui n'empêche pas la direction de faire sans cesse pression.

La direction maintient l'ouverture des parkings en faisant travailler l'encadrement et les précaires et, comme cela ne suffit pas, elle a recours à une entreprise de sécurité. Les grévistes font constater par l'Inspection du travail les dépassements d'horaires et toutes les anomalies concernant les conditions de travail.

Jeudi 31 mars, des grévistes sont allés à la rencontre de lycéens qui bloquent le lycée du centre-ville. Ceux-ci leur ont rendu la pareille vendredi. En fin de semaine, une épidémie a semblé atteindre nombre d'horodateurs, eux aussi choisissant le camp des grévistes.

La direction refuse toujours de discuter et choisit l'épreuve de force. Du côté de la municipalité, c'est toujours silence radio. Le maire a été sollicité dès le premier jour et les grévistes sont en permanence devant l'entrée du parking... de la mairie.

En attendant, les grévistes tiennent bon et comptent sur la solidarité de la population.

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