Nos lecteurs écrivent : L’ANPE incite les RMIstes à travailler à bas prix.06/04/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/04/une1914.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Nos lecteurs écrivent : L’ANPE incite les RMIstes à travailler à bas prix.

Sous prétexte de nous aider à trouver un emploi, l'ANPE de Montpellier a dépêché l'employée d'une association pour nous expliquer les différentes aides des pouvoirs publics à la création d'emplois.

Tous préoccupés de trouver un emploi qui nous permette de vivre décemment, nous étions très à l'écoute de toutes propositions. Mais nous avons entendu comment le Conseil général de l'Hérault propose de verser le montant de notre RMI aux patrons de la région, à condition qu'il nous fournisse un travail de 30 heures par semaine et signe un contrat de RMA.

Le Conseil général, c'est-à-dire les contribuables, verse 367,73 euros par mois au patron, qui ajoute 870 euros pour avoir un travailleur pendant 30 heures par semaine. Le document fourni par l'ANPE comparait le coût, pour le patron, charges comprises, d'un travailleur en contrat RMA, 870 euros, à celui d'un SMICard pour le même temps de travail: 1330 euros, en concluant que le patron y gagne.

De son côté, le RMIste qui signe le RMA gagne 886,77 euros pour 30 heures de travail par semaine, soit 519 euros, 4,25 euros de l'heure, de plus que lorsqu'il ne touche que le RMI.

Nous avons cru un instant que l'employée qui nous faisait cette information s'était trompée de public, c'est les patrons qu'elle aurait dû réunir!

Pourtant non: elle voulait nous donner des arguments pour que nous, RMIstes convainquions des patrons qu'ils ont vraiment intérêt à nous signer un contrat RMA. Quitte d'ailleurs à remplacer un travailleur au SMIC par un travailleur en RMA! À la question de l'une d'entre nous: «À l'issue des six mois serons nous embauchés avec un vrai contrat?», elle n'a pu que nous montrer ses doutes.

Tous les contrats que nous propose l'association d'aide à l'insertion sont de courte durée et à la fin on se retrouve comme au départ: sans travail salarié.

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