Lycéens, enseignants, parents : Manifestons tous ensemble le 2 avril !31/03/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/04/une1913.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Lycéens, enseignants, parents : Manifestons tous ensemble le 2 avril !

Samedi 2 avril, l'ensemble des organisations syndicales de l'Éducation nationale ainsi que celles des parents d'élèves appellent à une manifestation nationale contre la loi Fillon. Celle-ci a été adoptée par le Parlement le 24 mars dernier, mais un texte de loi même adopté peut être révisé ou remisé au placard si le gouvernement y est contraint. Et c'est bien ce que mérite cette loi Fillon qui annonce une rentrée 2005 pire encore que les précédentes.

Depuis plusieurs mois, le personnel de l'Éducation nationale, enseignants et non-enseignants, les lycéens et les parents d'élèves refusent les projets du ministère. Les lycéens en particulier l'ont fait savoir haut et fort, en manifestant dans la rue de la plupart des grandes villes et, dernièrement, en occupant certains établissements scolaires. Avec les enseignants, ils protestent contre la diminution du nombre de postes d'enseignants, réalisée grâce au non-remplacement des départs en retraite ou par la suppression pure et simple de postes, sous prétexte que le nombre d'enfants d'une classe passe en dessous du seuil limite pour maintenir une classe ouverte avec un poste d'enseignant. Ils protestent aussi contre la diminution du nombre de surveillants et de conseillers d'éducation dans les établissements, et la présence des adultes réduite à peau de chagrin, qui rendent l'encadrement des jeunes de plus en plus difficile.

C'est surtout vrai dans les quartiers les plus populaires, qui auraient besoin que l'école procure aux jeunes un soutien efficace, une aide matérielle et morale, leur permettant de trouver à l'école autre chose qu'une garderie dans l'attente de leurs seize ans, qui marquent la fin de leur scolarité obligatoire, des moyens qui les aident à surmonter les handicaps de leur situation.

Au-delà de quelques aspects positifs de cette loi -et encore faudrait-il qu'existent les moyens de les mettre en oeuvre- comme par exemple l'apprentissage d'une langue vivante très tôt dans la scolarité ou celui de l'informatique (sans parler de la maîtrise du français et du calcul, car si l'école ne permet pas cela, c'est bien qu'elle est dans un état lamentable), les enseignants savent d'expérience que les paroles d'un ministre ne valent rien et que la loi Fillon vise surtout à réduire les moyens consacrés à l'enseignement. Les moyens d'améliorer la situation, le ministre les refuse comme il refuse de reconnaître qu'il y a trop d'élèves par classe, pas assez de classes, pas assez de moyens, pas assez d'aides scolaires, pas assez d'assistantes sociales et d'infirmières affectées aux écoles, pas assez d'enseignants. La loi prévoit encore de les réduire, en tentant d'imposer au personnel des heures supplémentaires.

S'il faut faire des économies, que le gouvernement arrête d'accorder des milliards de subventions aux patrons et qu'il revoie à la baisse le budget de l'armée, totalement inutile, lui!

La priorité, c'est le devenir de la jeunesse, et en particulier de la jeunesse des classes défavorisées. Il faut que ce gouvernement sache que de sa nouvelle loi, personne n'en veut.

La manifestation du samedi 2avril prochain doit être un succès pour empêcher la mise en oeuvre de cette nouvelle loi et imposer une autre politique, et une vraie priorité pour l'éducation!

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