Retrouvailles Bush-Chirac : Fausse brouille mais vraie complicité24/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1908.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Retrouvailles Bush-Chirac : Fausse brouille mais vraie complicité

Les commentaires vont bon train sur le dîner qui a réuni Bush et Chirac, le 21 février à Bruxelles. Autour de frites à la française et de vins californiens, celui-ci aurait permis d'ouvrir un «nouveau chapitre» dans les relations franco-américaines.

Certes, le refus de Chirac de s'associer à l'intervention militaire américaine en Irak avait quelque peu refroidi ces relations depuis deux ans. En représailles, les autorités américaines ont d'ailleurs tenu les trusts français à l'écart du juteux marché de la prétendue «reconstruction».

Les divergences affichées par Chirac n'étaient pourtant que circonstancielles. L'impérialisme français estimait avoir plus à gagner à rester en dehors de l'expédition militaire américaine qu'à y participer.

Depuis, Chirac et Bush se sont d'ailleurs retrouvés à plusieurs reprises pour agir côte-à-côte, que ce soit militairement ou diplomatiquement. Ce fut le cas notamment en avril 2004, lorsque des troupes américaines et des troupes françaises débarquèrent conjointement en Haïti pour évincer le président Aristide, ou plus récemment pour dénoncer la présence militaire syrienne au Liban.

Preuve d'ailleurs que cette brouille n'était que de façade, c'est qu'aujourd'hui Chirac affirme ses convergences de vues avec Bush alors que l'administration américaine n'a rien changé à sa politique guerrière en Irak.

Quant aux dirigeants politiques, du PS et du PC notamment, qui il y a peu encore encensaient Chirac pour avoir su entretenir une politique étrangère de la France indépendante de celle de Bush, ils ont aujourd'hui bonne mine!

Partager