Renault : À l’Informatique, un plan qui ne passe pas24/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1908.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault : À l’Informatique, un plan qui ne passe pas

Ces derniers mois s'est déroulée la première étape du plan de «refondation» de l'informatique de Renault, la DTSI.

La direction envisageait dans un premier temps la filialisation pure et simple d'une grande partie de celle-ci. Suite à la mobilisation des salariés, au printemps 2004, elle a dû adoucir les modalités du démantèlement prévu. Mais pour les collègues du «Poste de travail», c'est-à-dire ceux qui s'occupent des installations téléphoniques, des PC, du support bureautique... la direction a maintenu son projet initial, qui consiste à transférer leur activité à la société Hewlett Packard. En même temps que ce transfert d'activité, 53 d'entre eux devaient, «au volontariat», être vendus à HP.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que, pour la direction, cette étape est plutôt loupée. Et pourtant, elle a tout mis en oeuvre pour tenter d'impressionner les 53 salariés désignés et les «convaincre» de quitter Renault: des entretiens successifs avec les responsables de HP, programmés sur deux mois et demi, étaient censés leur permettre de saisir une opportunité à ne pas rater

Hélas pour la direction, si Renault voulait se débarrasser de ces collègues, la société HP ne s'est guère montrée emballée de les reprendre, et les propositions qui leur ont été faites ont été plutôt dissuasives. C'est finalement une grande majorité d'entre eux qui refuse le transfert. Dans une démarche commune, ils viennent d'envoyer une deuxième lettre signée collectivement au directeur de l'informatique, demandant à la direction de procéder, au sein de Renault, aux reclassements auxquels elle s'était engagée pour les employés qui refuseraient le transfert chez HP.

On en est là, et la direction s'agite pour régler le problème: elle a proposé des départs en «CASA» (retraite anticipée) à des collègues d'autres secteurs pour libérer des postes, elle convoque les «non volontaires» pour discuter avec eux de leur avenir bref elle semble faire en sorte que les choses se règlent en douceur avec le «poste de travail», avant de passer aux étapes suivantes de sa «refondation».

Mardi 22 février encore, plusieurs dizaines de salariés concernés ont tenu à manifester devant le bâtiment où se tenait une réunion du Comité Central d'Entreprise. De nombreux travailleurs sont donc désormais à reclasser. Ils ont mis la direction face à ses responsabilités. Qu'elle se débrouille, ils ne se satisferont pas de pseudo-propositions.

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