La Poste – Nantes : Restructuration à la Distribution24/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1908.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Nantes : Restructuration à la Distribution

À Nantes Centre Courrier, la direction restructure encore la distribution en supprimant 7 tournées, ce qui correspond à 9 emplois appelés à disparaître. Les conditions de travail se dégradent. Tous les deux ans, les emplois passent sous le rouleau compresseur, et cela depuis 1985.

Pour l'instant, le nouveau redécoupage des quartiers n'est pas encore proposé mais on sait que certaines tournées vont être plus ou moins alourdies, et cela pèse sur l'ambiance.

Ce qui a changé aussi, depuis quelque temps, ce sont les queues de tri, les fins de tri pourrait-on dire: maintenant il y en a trois ou quatre car, tous les quarts d'heure, deux ou trois bacs arrivent. On est obligé de se redéplacer pour les trier et revenir ensuite sur sa position de travail. Cela vient s'ajouter au reste.

Devant la masse de travail, peu prennent la pause, beaucoup arrivent avant l'heure, un quart d'heure ou vingt minutes, pour faire correctement le travail imposé. La direction le sait mais n'en tient absolument pas compte dans ses calculs. Pour elle, le travail commence à heure fixe, ce qui est fait avant ne compte pas.

Cela ne l'empêche pas de prôner la qualité de service. Alors parlons-en! Chacun peut voir le retard de tri et de distribution. Des bacs attendent d'être triés le long des casiers, sans personne pour le faire du fait de vacances, de maladie et de non-remplacement, quand on est absent une seule journée par exemple. Certains jours, huit tournées restent à découvert. Quand on demande des comptes auprès de l'encadrement, car non seulement l'usager n'a pas son courrier à temps mais le travail en retard nous tombe sur les bras en plus de celui de la journée, on nous répond... que maintenant c'est comme ça. Malgré tout, quand elle est obligée de chercher des remplaçants, la direction en trouve, mais les tournées sont si longues qu'ils finissent à toutes les heures, pour une paie des plus modestes.

Le directeur vient d'être promu dans une autre région et nous avons reçu une lettre nous félicitant, car pour La Poste en 2004 cela a marché du feu de dieu. Mais ce n'est la réalité ni pour nous, ni pour les usagers. Tout le monde sait qu'en campagne, pas très loin de Nantes, les bureaux se réduisent et que dans l'agglomération le nombre de facteurs diminue, alors qu'il y a plus d'habitants.

Devant cette situation qui s'aggrave, beaucoup d'entre nous disent qu'aujourd'hui, public et privé, c'est la même galère. Pas seulement pour les conditions de travail et les bas salaires.

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