Secteur banquaire : Faire banquer les particuliers, ça rapporte17/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1907.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Secteur banquaire : Faire banquer les particuliers, ça rapporte

Les banques prospèrent et ne cessent d'engranger des bénéfices, comme le montrent les résultats annuels qu'elles viennent de présenter. Au cours de l'année 2004, deux des plus gros groupes bancaires français ont battu des records: les bénéfices de la BNP-Paribas ont augmenté de 24,1% et ceux de la Société Générale de 25,4%. Plus de la moitié de ces gains ont été réalisés sur le dos des particuliers, entre autres des salariés, qui sont obligés d'avoir un compte courant et qui sont aussi de plus en plus sollicités pour adhérer à des services multiples et variés (payants), ouvrir un plan d'épargne retraite, ou encore qui n'ont d'autre choix que d'en passer par les conditions des banques, pour obtenir un crédit immobilier par exemple.

Il est bien difficile d'échapper à ce racket organisé car la moindre opération fait l'objet d'une commission dont les prélèvements ont continué de progresser, de 6% à la BNP et de 8% à la Société Générale. Tout y passe: les retraits de billets aux distributeurs, les prélèvements et les virements permanents, la destruction des chéquiers que l'on n'est pas venu chercher à temps... Bref, le nombre de ces opérations devenues payantes se multiplie. Et ces banques ne cessent d'accroître le nombre de clients qu'elles pressurent ainsi, dans l'Hexagone ou dans d'autres pays. Ainsi, pour ne prendre que quelques exemples, BNP-Paribas a la haute main sur cinq cents agences en Californie, mais aussi deux cents au Maroc, soixante en Tunisie et même si sa filiale algérienne, créée en 2002, ne possède actuellement que cinq succursales, la direction de la banque affirme avoir gagné de l'argent, en Algérie, "dès la première année". Et elle compte amplifier ces prélèvements sur la population en installant sa filiale Cetelem, qui propose du crédit à la consommation.

Les seuls avec lesquels les banques savent être généreuses sont leurs actionnaires. La Société Générale vient ainsi de décider une augmentation du dividende par action de 32% et BNP-Paribas de 37,9%.

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