GEMS(GE Medical Systems)- Buc (Yvelines) : Un débrayage mouvementé17/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1907.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GEMS(GE Medical Systems)- Buc (Yvelines) : Un débrayage mouvementé

GE Medical Systems revoyant à la baisse son budget de restauration, l'entreprise Avenance qui gère actuellement le restaurant d'entreprise de 1600 couverts de cette entreprise à Buc, dans les Yvelines, envisage de supprimer quatre à cinq postes de travail sur un effectif de 27 salariés.

En réponse, ceux-ci décidaient d'un d'arrêt de travail le jeudi 10 février durant une heure lors du déjeuner, et se sont donc rassemblés devant l'entrée du restaurant. C'était le premier débrayage en plus de vingt ans d'existence de celui-ci.

Cela a provoqué une belle pagaille. Personne n'assurant le service, ce fut le "self-service absolu", certains des convives découpant les poulets tout juste sortis de la rôtissoire, d'autres prenant d'assaut les différentes dessertes et les percolateurs. Avec des caisses délaissées, certains repas ne coûtèrent pas très cher. Tout cela avec la compréhension et la sympathie des salariés de GEMS.

Le gérant, après avoir vainement incité à la reprise du travail, tenta de limiter le désordre avec quelques non-grévistes, courant d'une caisse à une desserte: un vrai homme orchestre... mais non démuni du sens des affaires puisque, un moment seul pour servir, il choisit de s'occuper uniquement de la desserte où le plat chaud est le plus cher. D'où chahut et quolibets. L'homme se réfugia finalement à une caisse: l'important, c'est de faire payer!

Une fois empilé tout ce qui pouvait l'être sur un tapis roulant, en grève lui aussi, une fois les chariots à plateaux et les tables environnantes surchargés, il ne restait plus qu'une solution pour se débarrasser des plateaux: les déposer à même le sol. Si bien que, pour sortir du restaurant, il fallait marcher avec précaution entre vingt mètres de plateaux.

Après cette heure de débrayage ayant contribué à démontrer la nécessité de maintenir les postes de travail, les grévistes réconfortés par cette première ont repris le travail.

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