Dunkerque : Amiante, l’exigence d’un procès09/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1906.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dunkerque : Amiante, l’exigence d’un procès

Mercredi 2 février, pour leur troisième manifestation à Dunkerque, les veuves de travailleurs décédés à cause de l'exposition à l'amiante ont été rejointes par des manifestants plus nombreux. Par leur marche autour du Palais de Justice, 400 manifestantes et manifestants ont exigé la tenue du procès des entreprises contre lesquelles des plaintes ont été déposées il y a déjà sept ans; ce qui a été refusé par le tribunal de Dunkerque en décembre 2003, puis en appel à Douai en juin 2004.

Parmi les associations des victimes de l'amiante présentes, il y avait celle des travailleurs d'Alstom Power (anciennement Stein) de Lys-lès-Lannoy, près de Roubaix. Le groupe Alstom vient d'être mis en examen «pour mise en danger de la vie d'autrui» et pour avoir fait travailler des ouvriers au contact de l'amiante entre 1997 et 2001, après l'interdiction de l'utilisation de cette matière. De cette usine qui employait encore à l'époque 300 personnes, neuf salariés sont décédés et 75 sont reconnus en maladie professionnelle.

Comme l'a rappelé le responsable de l'Association régionale de défense des victimes de l'amiante, depuis la première manifestation du 15 décembre 2004, 490 personnes sont mortes en France d'un cancer dû à l'amiante, soit dix morts par jour. Il a appelé à une manifestation nationale à Paris pour obtenir le jugement des empoisonneurs.

Le même jour, une semblable manifestation a commencé à Toulon. Et comme à Dunkerque, elle se tiendra toutes les trois semaines.

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