Copé - Hollande : Hypocrites et Cie09/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1906.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Copé - Hollande : Hypocrites et Cie

Après la manifestation de samedi 5 février, le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a montré son mépris pour les dizaines de milliers de manifestants, en balayant d'un revers de main ce qu'il appelle le «rassemblement des non: non à l'assouplissement des 35 heures, non aux réformes, non au capitalisme et non au référendum européen». À tous ceux qui lui ont crié «ça suffit», il répond qu'il est aux abonnés absents et qu'à travers «l'assouplissement» des 35 heures, le gouvernement poursuivra ses attaques contre la classe ouvrière.

S'en prenant au PS, dont les dirigeants ont tenu à se montrer dans les manifestations, Copé a rajouté: «Je renvoie la balle à François Hollande; inscrira-t-il dans son programme présidentiel pour 2007 la suppression de tous les assouplissements que nous proposons, pour imposer à nouveau des 35 heures totalement rigides pour tout le monde?» Hollande, qui vient de demander le retrait du projet de loi réformant la loi Aubry, n'est apparemment pas capable de répondre «chiche». Et il ne s'engage pas non plus à ce que la gauche, si elle est de nouveau au pouvoir en 2007, revienne sur toutes les mesures prises par Chirac-Raffarin depuis 2002, de la réforme des retraites à celle de la Sécurité sociale, en passant par les projets de Fillon.

Hollande est bien trop responsable -devant le patronat- pour prendre de tels engagements, dans l'éventualité d'un retour du PS au pouvoir. Copé le sait et ne court aucun risque à le défier de le faire.

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