Rhodia Belle Étoile Saint-Fons (banlieue lyonnaise) : Une réorganisation industrielle qui ne passe pas03/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1905.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rhodia Belle Étoile Saint-Fons (banlieue lyonnaise) : Une réorganisation industrielle qui ne passe pas

Sur le site de Belle Étoile, à Saint-Fons dans la banlieue lyonnaise, avant d'avoir terminé la réorganisation des services administratifs, avec son lot de mutations et de suppressions de postes, la direction de Rhodia a annoncé un nouveau plan de restructuration touchant cette fois-ci la production et les services techniques, avec 46 suppressions de postes. Tous les secteurs sont touchés. Mais la direction comptait sans les réactions des travailleurs.

En décembre dernier, les opérateurs de l'atelier BH ont débrayé contre le projet de suppression d'un poste de travail par équipe. Depuis, collectivement, ils refusent d'effectuer les analyses de laboratoire ainsi que le contrôle des affluents tant que la direction ne revient pas sur sa position. Aujourd'hui, face à la mobilisation du personnel, elle déclare être prête à revenir sur sa position... si les opérateurs l'aident à trouver d'autres sources d'économies. Et puis quoi encore!

Mardi 25 janvier, les cinq équipes ont à nouveau fait grève huit heures chacune pour protester contre une mesure discriminatoire touchant un délégué. Grève unanimement suivie et qui exprime le ras-le-bol des ouvriers face à une direction arrogante.

En janvier, les opérateurs de l'atelier Technyl ont commencé la nouvelle année par des débrayages face aux arrêts de production prévus et à la réorganisation de la production qui en découle. Devant le peu de résultats obtenus après une réunion, deux équipes ont fait grève chacune huit heures pour marquer leur mécontentement. L'audit de production que la direction organisait pendant cette période a été très perturbé, mais l'audit du mécontentement a été -quant à lui- un franc succès. Pendant la dernière réunion avec les salariés, quelques avancées ont été obtenues: 58euros de prime sont donnés, mais d'autres points non réglés risquent fort de ne pas calmer les travailleurs.

Dans l'atelier Polaris, les postés ont posé leurs revendications pour le maintien des deux postes de travail que la direction veut supprimer. Les patrons ne comprennent que les rapports de force mais ils risquent d'avoir encore des nuits blanches à passer.

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