AREVA Villeurbanne (Rhône) : 120 suppressions de postes03/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1905.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

AREVA Villeurbanne (Rhône) : 120 suppressions de postes

À Villeurbanne, l'usine T et D (transmission et distribution) qui fabrique des disjoncteurs, ex-Alstom, vendue à Aréva il y a une année environ, est touchée par la restructuration du groupe qui concerne de nombreuses régions.

Pourtant on nous a dit au moment de l'achat que T et D était la branche la plus rentable... mais la privatisation a été annoncée et Aréva veut, d'ici fin 2006, récupérer une "marge opérationnelle" de 8%.

C'est ainsi qu'en France, sur un total de 5300 personnes, Aréva va supprimer 500 postes et en externaliser 330 autres. Villeurbanne va perdre 120 emplois sur un total de 700: il est question de fermer l'usinage et les résines synthétiques.

Plusieurs débrayages ont déjà eu lieu, dont un lors de la venue, fin décembre 2004, de la PDG, Anne Lauvergeon (ancienne conseillère de François Mitterrand). Cette dernière a essayé de convaincre les travailleurs de garder le moral, en leur disant de croire à l'avenir de l'entreprise... et elle a même eu le culot de leur proposer, dans le cadre de l'ouverture du capital au privé, d'investir en actions dans le groupe.

Pour le moment une expertise économique est en cours, qui sera rendue début mars, et qui devait précéder toute discussion à propos du plan de suppressions d'emplois. Mais parallèlement, un plan de retraite CASA a été proposé, qui permettrait aux salariés de partir dès 55 ans. Or l'accord CASA de la métallurgie arrive à échéance le 28 février prochain et la direction exige que les discussions avec les syndicats sur les suppressions de postes se fassent avant, et que le sujet soit mis à l'ordre du jour du prochain Comité central d'entreprise.

Certains syndicats ont signé pour la proposition de la direction, sauf la CGT qui, si elle n'est pas contre les départs CASA, n'admet pas pour autant le chantage de la direction.

À Villeurbanne, ceux de plus de 55 ans, qui sont nombreux, souhaitent évidemment partir avec la garantie de ne rien perdre jusqu'à la retraite. Mais ils savent bien aussi que le résultat de tous ces licenciements déguisés sera de laisser sur le pavé des travailleurs, dont certains sont leurs enfants.

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