Renault SCO et les ex-Chausson – Creil (60) : - La mobilisation continue contre les licenciements20/01/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/01/une1903.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault SCO et les ex-Chausson – Creil (60) : - La mobilisation continue contre les licenciements

Près de soixante-dix personnes sont passées le 13 janvier au matin devant l'usine Renault-SCO de Creil, où les 14 derniers ex-salariés des usines Chausson, fermées depuis avril 1996, sont menacés de licenciement par la direction générale de Renault.

Ces quelques dizaines de manifestants, en grande majorité des anciens de Chausson, mais pas seulement, avaient été convoqués de bouche à oreille, et étaient présents pour affirmer leur solidarité avec ceux que Renault, au mépris de la loi et des accords passés, voulait jeter à la rue.

De même, des délégations de salariés de diverses entreprises sont passées là aussi, au matin, devant un grand feu de plusieurs mètres de haut, accueillis fraternellement par les salariés menacés de licenciements. Comme ces salariés de Vallourec qui viennent eux-mêmes de subir un plan de fermeture, et aussi des militants d'entreprises proches: Ineris, Arcelor, La Poste et encore des militants syndicaux venus de divers sites Renault, où s'étaient rendus les salariés de SCO les jours précédents.

Lors de la prise de parole, le combat des salariés de Chausson qui avaient décidé de rester unis jusqu'au bout pour défendre chacun d'entre eux, a été rappelé. La volonté de ne pas laisser passer le mauvais coup de Renault a été réaffirmée. Chacun s'est engagé à maintenir la mobilisation contre les menaces de licenciements. Ce fut l'occasion de rappeler comment les pouvoirs publics s'embarrassaient bien peu de légalité quand il s'agissait des travailleurs, et comment le préfet de l'Oise avait dépêché il y a juste quelques mois soixante gendarmes à l'usine Vallourec de Laigneville, toute proche, pour la faire fermer en jetant les travailleurs dehors, avant même le démarrage officiel de la procédure de licenciement, pour transmettre la garde de l'usine à des vigiles privés avec chiens.

Chacun était revigoré par la participation à ce premier rassemblement de solidarité devant les grilles de l'usine où trônait la banderole contre les licenciements, le jour où devaient se tenir les premiers entretiens. Ces entretiens de licenciement prévus par Renault ont dû être suspendus après l'entrée en action des salariés de Renault-SCO. La direction départementale du travail a en effet demandé tout dernièrement que la réunion tri-partite envisagée - État, Renault et représentants de salariés - se tienne d'abord pour tenter de résoudre le litige. Elle devrait avoir lieu début février.

Les salariés avec leurs syndicats et les anciens militants de Chausson avec leur inter-syndicale, ont décidé de maintenir la mobilisation, et de l'élargir si possible. En partant du petit succès du premier rassemblement, ils appellent publiquement à un rassemblement le 28 janvier, ouvert à tous ceux qui se sentent concernés par les licenciements, et ils sont nombreux dans la région, et ceux révulsés par les méthodes patronales.

Les pouvoirs publics et Renault doivent savoir que les mauvais coups contre les derniers salariés de Chausson ne seront pas acceptés.

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