Vivendi : Subventions, profits et licenciements02/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1896.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Vivendi : Subventions, profits et licenciements

Il y a trois mois, Vivendi Universal passait sous le régime du "bénéfice mondial consolidé", artifice juridique qui permet au gouvernement de faire cadeau à ce grand groupe de 3,8 milliards d'euros en cinq ou sept ans. En échange, la société s'engageait à créer 2100 emplois, dont 600 dans des centres d'appels téléphoniques.

Aujourd'hui, non seulement aucun emploi n'a été créé mais SFR-Cegetel, filiale de Vivendi, licencie 153 personnes, après en avoir licencié 210 en août, alors même que la seule filiale SFR a fait 1,8 milliard d'euros de profits pour les neuf premiers mois de l'année. L'intersyndicale a écrit au Premier ministre et au ministre de l'Économie pour dénoncer l'attitude de Vivendi. Le patron affirme que les deux choses (licenciements aujourd'hui et création éventuelle d'emplois... l'an prochain) n'ont rien à voir et le ministère de l'Économie dit "s'assurer du respect des engagements pris".

Nicolas Sarkozy, qui était ministre de l'Économie à ce moment-là, a au moins tenu une partie de ses engagements. Les impôts de Vivendi ont vraiment diminué. Quant aux engagements de Vivendi sur la création d'emplois, ils valent ce que valent les promesses patronales: plus rien une fois la subvention touchée.

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