Dunkerque : Les victimes de l'amiante ne se résignent pas02/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1896.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dunkerque : Les victimes de l'amiante ne se résignent pas

Jeudi 25 novembre, plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Dunkerque, à l'appel des victimes de l'amiante et de leur association, l'Ardeva. Ils ont rappelé les responsabilités des patrons et l'attitude des pouvoirs publics vis-à-vis des travailleurs contaminés par l'amiante.

En effet, il y a huit ans, quatre travailleurs de Dunkerque malades de l'amiante avaient déposé plainte contre la société sidérurgique Sollac et d'autres entreprises. Ils voulaient faire reconnaître les responsabilités pénales des patrons dans un procès en correctionnelle. Deux d'entre eux sont décédés depuis. En décembre 2003 un juge d'instruction, puis la cour d'appel de Douai en juin dernier ont mis fin aux poursuites et donc refusé la tenue de ce procès en prononçant des non-lieux. La cour de cassation, saisie elle aussi, doit se prononcer prochainement.

L'argument des juges pour prononcer le non-lieu se fonde sur la loi du gouvernement Jospin de 2000. L'ordonnance du juge a ainsi décrété que les patrons de Dunkerque "n'ont pas violé de manière délibérée la réglementation en vigueur et n'ont pas commis une faute caractérisée exposant autrui à un risque d'une particulière gravité".

Aujourd'hui une entreprise comme Sollac, où il existe de nombreux travailleurs contaminés, essaye de rendre impossible la constitution de dossiers d'indemnisation... Mais les victimes ne se résignent pas à ce "ni responsables ni coupables" prononcé par la justice. Cent quarante veuves de salariés décédés appellent maintenant à manifester toutes les trois semaines, à partir du 15décembre, devant le Palais de justice à Dunkerque.

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