Descartes (Indre-et-Loire) : Fermeture d'un lycée professionnel02/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1896.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Descartes (Indre-et-Loire) : Fermeture d'un lycée professionnel

Mercredi 24 novembre, le recteur de l'académie d'Orléans-Tours a convoqué le conseil d'administration du lycée de Descartes pour lui annoncer officiellement la fermeture de l'établissement à la rentrée de septembre 2005.

Il y a deux ans déjà, le lycée professionnel de cette petite ville située à cinquante kilomètres de Tours, autrefois industrielle (papeteries, métallurgie, production d'amiante...), aujourd'hui sinistrée par des milliers de suppressions d'emplois, avait été menacé de fermeture. Les personnels, les élèves, les parents et même les élus locaux s'étaient alors mobilisés pour s'y opposer. Le recteur avait alors fait marche arrière et s'était engagé à ce que de nouvelles formations soient accueillies. L'an dernier encore, il avait fait la promesse formelle que tous les élèves pourraient y terminer leur formation, et donc des élèves sont arrivés en première année de BEP, pour deux ans d'études.

Mais en octobre le couperet est tombé: le lycée doit fermer à la prochaine rentrée.

Entre-temps, les nouvelles formations proposées par les enseignants ont été refusées. Un bac professionnel papetier, en liaison avec les entreprises locales (il reste deux papeteries) a même été déplacé à Tours et, de là, les enseignants et les élèves sont envoyés faire des stages pratiques... à Descartes!

Pour le recteur, il n'y a pas à discuter: il n'y a plus que 85 élèves, ce n'est pas rentable. "Ce n'est pas une question de rigueur budgétaire", a-t-il déclaré à la télé, ajoutant: "Mais je suis comptable des deniers publics". Par contre, les deniers des parents contraints à payer l'internat ou les déplacements à cinquante kilomètres, ou ceux des personnels qui seront mutés d'office on ne sait où, ça, il s'en moque.

Quant à la région (dirigée par la gauche plurielle) qui est "maître d'oeuvre" de la formation professionnelle, elle s'est déclarée contre la fermeture du lycée. Mais on ne peut que constater qu'elle a entériné toutes les suppressions de sections qui ont vidé le lycée de ses élèves, et que nul responsable de la région n'a jugé bon de se déplacer lors de la manifestation du 24...

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