AXA : Déménagements en série, ras-le-bol !02/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1896.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

AXA : Déménagements en série, ras-le-bol !

Après une première manifestation le 19 octobre, les travailleurs d'AXA ont de nouveau montré leur mécontentement jeudi 25 novembre devant le siège social, avenue Matignon à Paris. Nous étions plus de 200, venus de la rue de Vienne à Paris et de Cergy-Pontoise, deux établissements que la direction veut fermer à brève échéance, ainsi que des immeubles La Fayette, Tivoli et Drouot (Paris IXe).

Nous avons redit à cette occasion notre ras-le-bol des déménagements à répétition (certains en sont à leur cinquième déménagement en deux-trois ans) et notre refus de l'aggravation de nos conditions de vie et de travail que cela implique. Car aux temps de transport plus longs s'ajoute souvent une "réorganisation" qui se traduit par une charge de travail accrue ou par l'obligation de se "recycler".

Le directeur d'AXA, Cyrille de Montgolfier, a reçu une délégation de salariés et de représentants syndicaux. Les salariés sont intervenus avec énergie pour faire connaître leur mécontentement et leurs revendications: "Plus personne ne s'y trouve dans ces déménagements continuels..." " Ce n'est pas une prime pour faire garder mes enfants dont j'ai besoin, c'est pouvoir rester plus longtemps avec eux." "Donner, donner, toujours donner... Aujourd'hui, c'est à AXA de revoir ses projets."

La direction a pour une fois dû nous écouter et, si elle n'a pas reculé sur l'essentiel, notre action et le battage qui a été fait autour l'ont contrainte à moduler son discours. Ainsi, il est toujours prévu de fermer l'immeuble de la rue de Vienne d'ici quelques mois et de transférer le personnel à Puteaux et à la Défense, mais la direction parle maintenant de revoir ses "mesures d'accompagnement". À Cergy, la fermeture reste à l'ordre du jour, mais la direction a renoncé à transférer tout le monde à Marly-le-Roi (Yvelines). Et elle a déjà fait savoir qu'à La Fayette le bail était prolongé jusqu'en 2009 (même si elle s'est bien gardée de dire si le personnel et les activités y seraient maintenus jusqu'à cette date).

Ce n'est pas ce que demandent les salariés, mais les participants au débrayage étaient contents d'avoir contraint la direction à s'expliquer auprès de la presse, qui avait été alertée. Des collègues ont écrit à leur député ou ont saisi le Conseil général du Val-d'Oise. Bref, si la direction croyait faire passer ses projets en douce, elle en a été pour ses frais. Il faut espérer que ce changement de climat annonce d'autres mobilisations. Car la lutte contre les déménagements, et plus généralement pour se faire respecter, continue.

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