SNCF (Tours - Saint-Pierre-des-Corps) : Coupe claire dans les effectifs "Appros!"25/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1895.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF (Tours - Saint-Pierre-des-Corps) : Coupe claire dans les effectifs "Appros!"

À la SNCF, les employés des approvisionnements gèrent, stockent et distribuent à destination de tous les dépôts et ateliers du pays les pièces nécessaires à la maintenance matériel roulant.

La direction du Matériel s'est engagée dans un projet de "Performance Logistique Industrielle" qui bouleverse l'organisation en place.

Dès 2006, les 17 magasins d'"appros" seront remplacés par une plate-forme logistique industrielle sous-traitée à une entreprise privée. La gestion de ces pièces sera elle aussi centralisée dans un Centre Logistique Industriel de 110 agents SNCF.

Les principaux magasins sont en province: Saint-Pierre-des-Corps, Nevers, Bischheim, Oullins, Hellemmes, Périgueux.

À Saint-Pierre-des-Corps, en juillet, le directeur écrivait: "Ce ne sont pas les équipes qui sont mises en cause aujourd'hui, mais l'organisation générale." En novembre, il a confirmé que la nouvelle "organisation générale" des "appros" en 2007 se passera de 70% des équipes actuelles, soit 79 suppressions d'emplois sur les 106 existants.

Au plan national comme à Saint-Pierre, la coupe dans les effectifs est une coupe claire: 465 emplois seront supprimés sur les 801 existants!

À Saint-Pierre-des-Corps, le directeur affirme qu'il pourra reclasser 53 agents des "appros" dans l'établissement d'ici 2007. Il a dit aux agents des "appros" rassemblés qu'ils étaient tous "bricoleurs à la maison" et que, par conséquent, il pourra les reconvertir à la production! C'est contradictoire avec le fait qu'il demande aux chefs d'atelier de faire des gains de productivité, c'est-à-dire de supprimer des emplois. Il promet d'une main les emplois qu'il supprime de l'autre.

À Saint-Pierre, après cette annonce officielle, et le premier moment de stupeur passée, la colère prend le dessus. Même si les magasiniers et gestionnaires de stocks ont pu constater le peu d'empressement du principal syndicat, la CGT, à organiser une action nationale (nécessaire car les agents concernés sont dispersés dans tout le pays), ils participent activement aux actions locales et gardent l'espoir d'arrêter ce nouveau mauvais coup.

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