Confolens (Charente) : Le coup de sang d’une petite ville25/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1895.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Confolens (Charente) : Le coup de sang d’une petite ville

C'est par un coup de colère que le lycée de la petite ville de Confolens a réagi en apprenant, mardi 16 novembre, le projet du rectorat de Poitiers de supprimer cinq options du lycée, ce qui ferait perdre, en deux ans, 25% de ses effectifs à cet établissement de 500 élèves et en menacerait l'existence même.

L'après-midi de ce jour-là, personne n'a travaillé. Et dès le lendemain, l'ensemble des élèves du lycée, accompagnés par la plupart des professeurs et par des parents d'élèves, ont formé un cortège déterminé et dynamique qui parcourait les rues de la ville en scandant: "Confolens sans lycée, la ville en danger" ou "Merci de faire mourir nos campagnes".

Certains élus locaux parlaient de démissionner. Le maire (de droite) à leur tête, ils se sont placés en début de cortège. Le panneau municipal lumineux du fronton de la mairie affichait "Non à la suppression des classes!".

Le soir même et le lendemain, la télévision régionale et la presse locale se faisaient l'écho de l'émotion du Confolentais.

Il faut dire que le lycée est la plus grande concentration humaine de ce pays, assez isolé par rapport aux villes de la région. Sans lui, transports, approvisionnements, commerces seraient durement touchés. Et cela s'ajoute aux menaces qui planent sur ce qui reste de l'hôpital, réduit peut-être bientôt aux urgences.

Ce qui indignait aussi les jeunes c'est que, issus de milieux ruraux souvent très modestes (50% des élèves d'une filière "comptabilité-gestion" qui forme des techniciens BTS sont des boursiers), ils n'auraient pas les moyens de partir pour continuer leurs études.

Jeudi 18 novembre, à bord de cinq bus mis à leur disposition par le maire, 300 jeunes, profs et adultes gagnaient Angoulême et manifestaient bruyamment toute la matinée devant un établissement où le recteur présidait une conférence de proviseurs. Celui-ci, transpirant et mal à l'aise, prétextant qu'il ne s'agissait que d'un simple projet de refonte de la "carte scolaire", promettait une visite à Confolens.

Il y est très attendu ...

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