ACI (Villeurbanne) : Grève pour l’emploi25/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1895.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ACI (Villeurbanne) : Grève pour l’emploi

La très grande majorité des 350 salariés de l'entreprise Auto Chassis International (ACI) ont fait 24 heures de grève le mardi 16 novembre pour montrer leur inquiétude de voir des lignes de production s'arrêter les unes après les autres au fil des années.

Dans cette filiale de Renault qui produit des pièces pour différentes marques automobiles, l'emploi est passé de 730 salariés en 1995 à un peu moins de 350 aujourd'hui. Pour diminuer les effectifs, la direction a utilisé tous les moyens possibles: mise en place des cessations d'activité pour les salariés âgés (Casa) sans aucun remplacement, pressions pour faire accepter des mutations dans d'autres usines du groupe Renault, voire des démissions "volontaires". Pour la direction, soit le personnel acceptait ces conditions, soit l'usine n'était plus assez compétitive et perdait des marchés. Cela n'a rien empêché, au contraire, puisque des lignes de production ont été déménagées en Roumanie.

Il n'est pas étonnant que les salariés aient profité de l'appel à la grève de 24 heures proposé par l'ensemble des syndicats pour montrer qu'ils en avaient assez d'être lanternés. Et ils ont répondu présent en masse. Même les salariés travaillant le week-end (SD) ont rejoint les équipes de semaine, ce qui ne s'était jamais vu jusque-là. Tout le monde voulait faire savoir à la direction qu'il y avait assez de travail pour que tout le monde en bénéficie, y compris les salariés d'ACI Villeurbanne.

Cette mobilisation a obligé les grands responsables d'ACI à s'expliquer. Ils ont promis que de nouvelles productions allaient être ramenées à Villeurbanne début 2005 et courant 2006. Ils ont aussi annoncé un maintien de l'activité pendant trois ans. Même si l'ensemble des grévistes était content d'avoir relevé la tête, personne ne se faisait d'illusion sur la portée de ces propositions. Comme le disaient certains: "La direction nous roule dans la farine depuis des mois avec des promesses, alors on y croira lorsqu'on le verra."

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