RVI Condamné pour faute inexcusable03/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1892.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

RVI Condamné pour faute inexcusable

Depuis trois ans maintenant, un Comité de défense des victimes de l'amiante existe à RVI et demande le classement de l'entreprise dans la liste de celles ayant utilisé de l'amiante, ce qui permettrait le départ en retraite anticipée. Et depuis trois ans, bien que des travailleurs soient décédés de maladies liées à l'usage de l'amiante, le gouvernement refuse de donner une réponse.

Récemment, le tribunal des affaires de Sécurité sociale de Lyon a condamné RVI pour "faute inexcusable" envers un ancien salarié de la fonderie décédé en 2000, après son départ en retraite.

La direction a argumenté qu'elle "n'avait pas conscience que l'usage d'éléments de protection en amiante constituait un risque". Ce qui n'a pas été jugé crédible par le tribunal, qui déclare que "la dangerosité extrême de l'amiante était connue" et qu'une entreprise de la taille de RVI ne pouvait pas l'ignorer.

En fait, cet ouvrier, qui a travaillé trente ans à la fonderie, portait non seulement des vêtements de protection en amiante, mais était exposé aussi aux fibres des plaques d'isolation en amiante des fours.

Et l'amiante n'était pas seulement utilisé à la fonderie, mais aussi dans d'autres ateliers, en particulier à la forge (vêtements et plaques d'amiante pour se protéger de la chaleur) et à l'usinage des garnitures de freins, où la poussière d'amiante volait dans tout l'atelier.

Le tribunal a donc ordonné le versement de 25000 euros pour la veuve et la fille, au titre de l'action successorale pour le préjudice moral subi par l'ouvrier décédé, et 15000 euros pour chacune d'entre elles, au titre du préjudice moral subi par elles-mêmes.

Ce jugement est une victoire morale pour toutes les victimes de l'amiante à RVI et un encouragement à continuer les actions pour le classement de l'entreprise.

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