Mairie de Grenoble : Ras le bol des bas salaires03/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1892.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mairie de Grenoble : Ras le bol des bas salaires

Les personnels de la Ville de Grenoble et du Centre communal d'action sociale (CCAS) se battent pour l'augmentation du régime indemnitaire (RI). Celui-ci est supposé améliorer le salaire, particulièrement bas, des fonctionnaires territoriaux (mairies, CCAS, OPAC, Régions).

En 2002, une loi obligeait les collectivités territoriales à négocier le RI. Dans un premier temps, le Conseil municipal de Grenoble (gauche plurielle, à majorité PS) proposait de le lier à la régularité de présence des agents et de ne pas augmenter les agents de catégorieC (66% de l'effectif) parce qu'ils avaient déjà eu une revalorisation en 2000! La municipalité consentait à "un effort" (entre 20 et 50 euros ) pour les catégoriesA et B, les mieux payées. Les syndicats se retirèrent alors des négociations.

Le 3 juin dernier, la CGT organisait une assemblée générale de tout le personnel. Les agents d'entretien des écoles se mirent en grève, d'autres services déposèrent des préavis, protestant contre les conditions de travail et le non-remplacement des collègues.

Le 21 octobre, profitant de la journée d'action de la métallurgie, le syndicat déposait un nouveau préavis de grève. 30% des agents de toutes catégories cessaient le travail, et c'est à plus de 350 que nous nous fîmes entendre sur le perron de l'Hôtel de Ville.

Devant le nombre et le mécontentement des grévistes, le maire s'est senti obligé de recevoir une délégation, qui lui a rappelé les revendications du personnel: le même RI pour les salariés de la Ville que celui que lui et ses adjoints avaient voté pour les agents de la Communauté de communes, nettement supérieur. Comme d'habitude en pareille situation, le maire répondait que, soucieux des salariés, il ne pouvait pas augmenter les impôts locaux. Soit dit en passant, les impôts locaux augmentent quand même!

Lundi 25 octobre, c'est à cinquante que nous sommes allés au Conseil municipal où se déroulait le débat sur le budget. Aucun groupe politique de gauche n'a parlé du personnel ni de ses revendications! Ce n'est qu'en dernière minute qu'une adjointe a fait voter une augmentation de 20 euros du RI pour la catégorie C, portant celui-ci à 114,25 euros par mois. Notre présence y était sûrement pour quelque chose.

Bien sûr, il faudra obtenir davantage, et de façon égalitaire pour tous, mais, dans la période actuelle, cette petite victoire remonte le moral.

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