Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Non à la fermeture de la Bourse du travail !03/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1892.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Non à la fermeture de la Bourse du travail !

Depuis septembre 2004, le maire d'Aulnay-sous-Bois, commune de 80000 habitants en banlieue parisienne, essaye de récupérer les locaux de la Bourse du travail qui se trouvent en centre ville. Il aurait justement besoin de ces locaux-là pour installer des bureaux municipaux! Cela fait trente ans que les organisations syndicales y sont présentes... mais leur départ est exigé pour le 1er décembre. Dans son courrier aux organisations syndicales, le maire UMP se paie le culot d'invoquer la démocratie: les futurs bureaux municipaux seraient ainsi plus proches de la population et tant pis s'il faut, pour cela, expulser les syndicats

De nombreux travailleurs viennent régulièrement à la Bourse pour chercher conseil face à des licenciements, se réunir lors de grèves ou lors d'autres combats, ou encore pour rencontrer les conseillers prud'homaux, par exemple. Il avait été acquis que la municipalité hébergerait la Bourse du travail, qui regroupe toutes les organisations syndicales. Mais ce maire de droite doit considérer que tout cela est inutile.

La menace du maire n'est pas restée sans réponse. Les militants syndicaux, en particulier ceux de la CGT, ont lancé une pétition, 5000 personnes l'ont signée sur les marchés, en ville. Parmi les 6000 travailleurs de l'usine Peugeot-Citroën (l'une des plus grosses de la région parisienne), qui est justement située sur la commune, la réprobation s'est aussi fait sentir.

Le 25 octobre, la permanence juridique, qui se déroule d'habitude dans la Bourse du travail, a eu lieu en public, devant la mairie. Une autre protestation a eu lieu le 28 octobre, rassemblant 500 personnes devant la mairie. Les manifestants s'étaient rendus juste avant en voiture devant les mairies de Drancy et Noisy-le-Sec, communes voisines et dirigées par des maires de droite qui, comme celui d'Aulnay, ont annoncé une baisse des subventions de fonctionnement des Bourses du travail de leurs localités.

Pour l'instant, il n'y a ni réponse du maire d'Aulnay ni même un rendez-vous avec les organisations syndicales, mais il n'est pas question de le laisser faire.

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