Guadeloupe : Un préfet méprisant et menaçant27/10/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/10/une1891.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Guadeloupe : Un préfet méprisant et menaçant

Paul Girod de Langlade rappelle les préfets de la plus belle époque coloniale. Sa déclaration menaçante à l'issue des manifestations du 23 octobre ne peut qu'attiser la colère. «Nul n'est dupe que les groupes de jeunes déterminés et violents ont été instrumentalisés pour faire dégénérer cette manifestation. Ces groupes ont agi dans le cadre d'une action concertée et préméditée et je pense que ceux qui sont derrière eux ne sauraient échapper à la loi. Les constats de police font apparaître une responsabilité éminente des organisations», a-t-il dit. C'est clairement une menace contre les organisateurs des manifestations.

Il y a quelque temps, alors que le cyclone Jeanne avait fait des centaines de sinistrés dans la région de Deshaies-Pointe- Noire, ce préfet avait brillé par sa désinvolture, disant en gros qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat à cause d'un grand vent. Pourtant des dizaines de familles avaient tout perdu.

Ce personnage avait d'ailleurs été traîné devant les tribunaux pour ses propos particulièrement méprisants à l'égard des gens du voyage, lorsqu'il était préfet du Vaucluse. Il avait également étalé son mépris pour la population lorsque, préfet de Savoie, il avait refusé de commander des analyses, alors que les habitants de vingt-six communes, proches d'un incinérateur, se plaignaient d'être pollués par de la dioxine.

Cet aristocrate réactionnaire, entré dans le corps préfectoral après une longue carrière militaire, aurait-il été nommé en Guadeloupe pour ces «qualités»-là?

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