Nestlé profiteur et licencieur16/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/09/une1885.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nestlé profiteur et licencieur

Depuis des mois Nestlé, le géant suisse de l'agro-alimentaire riche de dizaines de milliards d'euros, envisage de supprimer leurs emplois à des centaines de travailleurs. Cela avait commencé avec un chantage à la cession de sa filiale française d'eau en bouteille, Perrier, qui est le numéro un mondial du secteur. Soit les travailleurs acceptaient un plan de suppression de 1047 emplois en France, dont 356 à l'usine de Vergèze dans le Gard, sur les 4100 existants, soit il vendait Perrier. Dans le même temps, Nestlé annonçait un plan de fermeture d'une usine spécialisée dans le chocolat et le café soluble près de Marseille, ce qui signifiait la mise au chômage de 427 salariés.

"Créer à Marseille une activité concurrente de notre usine de Dieppe reviendrait à se tirer une balle dans le pied", a eu le culot de déclarer la direction de Nestlé. En revanche, jeter dehors des centaines de travailleurs, cela ne pose pas de problème à ces gens-là. Le groupe Nestlé est un des groupes les plus riches à l'échelle mondiale. Parmi ses actionnaires figure Liliane Bettencourt, la première fortune de France, à laquelle ses actions Nestlé ont rapporté, en 2001, 65 millions d'euros (environ 430 millions de francs), soit 7500 fois le smic. Mais pour faire encore plus, "augmenter sa rentabilité" comme ils disent, le groupe veut sabrer encore sur la masse des salaires versés en licenciant des centaines de salariés ce qui, en général, a pour conséquence de faire monter l'action en Bourse, donc d'accroître les richesses des gros actionnaires, et en faisant redoubler de travail ceux qui restent. Pour le seul premier semestre 2004, Nestlé affiche 1,8 milliard d'euros de bénéfices, largement de quoi assurer leurs salaires à tous ses salariés sans supprimer aucun emploi.

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