Les gendarmes à la Bourse16/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/09/une1885.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les gendarmes à la Bourse

Non, ce n'est pas un nouvel épisode d'un film de Louis de Funes ressuscité, mais une enquête que mènent les autorités boursières qui soupçonnent de pratiques illicites six multinationales françaises, et non des moindres puisqu'il s'agit de Total, LVMH, Danone, BNP-Paribas, Société Générale et Vivendi. En particulier, elles sont soupçonnées d'avoir racheté leurs propres actions en Bourse pour en faire monter artificiellement le cours.

Tiens donc, ces seigneurs de l'économie auraient des pratiques de voyous, en ne respectant pas les règles qui régissent le fonctionnement de leur propre milieu? Comme si les coups bas entre groupes industriels et financiers -ils sont les deux à la fois- n'étaient pas monnaie courante. C'est le cas de le dire.

Une enquête menée par les autorités chargées de veiller sur la régularité des opérations de la Bourse parisienne, les "gendarmes" de cette Bourse comme on les appelle, est en cours. Mais en revanche les méfaits de ces mêmes sociétés contre la collectivité ne sont pas considérés comme illicites. Car polluer les côtes et détruire une partie d'une grande ville comme Toulouse, comme l'a fait Total, fermer des usines tout en faisant des profits comme le fait Danone, cela ne mérite pas de sanction. Faire des profits colossaux tandis que la population s'appauvrit, comme le font ces six multinationales dans le collimateur des "gendarmes de la Bourse", non plus.

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