Collège Versailles (Marseille) : - Pénurie programmée de locaux16/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/09/une1885.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Collège Versailles (Marseille) : - Pénurie programmée de locaux

Bordé par la décharge-déchetterie, qui déborde de tous côtés de gravats, contigu à l'autoroute, le collège Versailles de Marseille, malgré son nom, n'est pas né sous la meilleure étoile.

Construit dans un quartier populaire pour accueillir 500 élèves à l'origine, sa capacité d'accueil a été augmentée avec des préfabriqués jusqu'à 620 élèves. L'an dernier il en avait 720, et à plusieurs reprises des enseignants se sont retrouvés dans la cour avec leur classe, sans local disponible, car le collège était trop petit.

Cette année, la rentrée s'est faite dans des conditions pires: 753 élèves sont inscrits, et rien n'a été fait! La construction d'un nouveau collège dans le quartier pour la rentrée 2005 a bien été prévue mais, pour l'instant, on ne voit que les fondations. Pour parer au plus pressé, l'inspection académique a envisagé de caser six classes -encore dans des préfabriqués- sur l'emplacement d'un ancien lycée démoli à plusieurs kilomètres du quartier, sans moyen de transport prévu. Là, les travaux n'ont même pas commencé. Enfin, la dernière solution proposée est d'installer dans la cour de Versailles... de nouveaux préfabriqués.

En attendant, c'est l'entassement, un professeur s'est retrouvé avec quarante élèves dans une classe prévue pour vingt-cinq, des élèves assis par terre pour pouvoir tous être casés, certains à genoux s'appuyant sur une chaise pour écrire! La réunion d'accueil d'une classe de primo-arrivants (ce sont les élèves scolarisés pour la première fois en France) et de leurs parents s'est faite dans la cour.

Au cours d'une réunion avec les enseignants et les parents d'élèves, l'élue du Conseil général a rejeté la cause des retards sur l'inspection académique qui, de son côté, accuse le Conseil général....

Les parents ont fait remarquer qu'ils avaient dû déjà se battre, il y a quelques années, lorsque leurs enfants étaient dans le primaire, pour obtenir des créations de classes supplémentaires. Depuis plusieurs années, il était évident, prévisible, qu'il fallait augmenter les capacités d'accueil des élèves de sixième! Mais dans ce quartier populaire, les élèves sont oubliés.

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