CGT et Roussely : Homme de dialogue et syndicalistes de compromission16/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/09/une1885.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CGT et Roussely : Homme de dialogue et syndicalistes de compromission

On a pu voir à la télé Marion, numéro deux de la CGT à l'EDF, déplorer le départ de Roussely, car disait-il l'ancien PDG d'EDF était un "homme de dialogue".

Sans aucun doute. Roussely défendait d'ailleurs l'idée qu'il ne fallait surtout pas s'en prendre à la CGT à propos des oeuvres sociales, contrairement à ce que font certains politiciens et journalistes de droite. Mais c'était du donnant-donnant. En échange la CGT (syndicat majoritaire à elle seule dans l'entreprise) devait accepter les projets de "réforme" d'EDF et GDF allant dans le sens de l'ouverture du capital au secteur privé.

Le précédent secrétaire de la CGT-Energie, Denis Cohen, avait appelé à signer le texte sur les retraites proposé par EDF et GDF. Ce texte baptisé "relevé de conclusions" était en réalité un accord avec la direction. Il débarrassait cette dernière du "fardeau des retraites", les "adossant" à la Sécurité sociale, tout en augmentant les cotisations des agents. Les salariés ont refusé par référendum, mais la direction de la CGT s'était quand même prononcée en faveur du texte... qui est finalement en train d'être appliqué.

Cohen avait aussi accepté, au nom de la CGT, le principe de l'ouverture du capital.

En échange de toutes ces compromissions, les dirigeants de la CGT vont occuper des places de choix dans la nouvelle caisse de retraite. Voilà où mène le "dialogue". Mais les intérêts des travailleurs dans tout cela, où sont-ils?

Partager