L P Arthur-Rimbaud - La Courneuve : Le "bourrage" des classes a commencé09/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/09/une1884.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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L P Arthur-Rimbaud - La Courneuve : Le "bourrage" des classes a commencé

Parmi les centaines d'élèves issus des collèges qui attendent une place en lycée professionnel dans l'académie de Créteil, on compte plus particulièrement ceux qui souhaitent une affectation en "carrière sanitaire et social". Il y aurait ainsi 170 demandes en attente pour cette section.

Le rectorat le savait dès juin, au moment où les élèves de troisième font leurs voeux. Mais il n'a pas été question d'ouvrir de nouvelles classes pour satisfaire les demandes, l'heure étant aux économies. Alors, la seule solution envisagée par le rectorat est de bourrer les classes existantes, faisant passer les effectifs de 24 à 30 élèves. Or en Seine-Saint-Denis, et plus particulièrement en ZEP (zone d'éducation prioritaire), les luttes menées par le personnel avaient imposé que les effectifs ne dépassent pas 24 élèves par classe. Cette habitude est si bien ancrée que nombre d'enseignants sont d'ailleurs persuadés qu'il existe un texte officiel limitant le nombre d'élèves à 24 -ce qui n'est pas le cas.

Pour cette rentrée, des moyens exceptionnels ont été accordés aux établissements, sous forme d'heures d'enseignement. Ainsi, au lycée Arthur-Rimbaud, à La Courneuve, les deux sections de "carrière sanitaire et social" seront dédoublées pour presque tous leurs cours, théoriques ou pratiques. Pour les cours pratiques, il aurait été impossible de faire autrement, tout le matériel nécessaire (matériel médical ou postes de travail en cuisine) étant prévu pour 24 élèves.

Le dédoublement des cours a donc permis de faire avaler la pilule, pour cette rentrée. Mais chacun est conscient que l'augmentation du nombre d'élèves par classe se poursuivra à la rentrée prochaine, sans moyens supplémentaires cette fois. Il faut stopper cette dégradation programmée de l'enseignement professionnel, sans quoi cette pratique risque de se généraliser à toutes les sections.

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