Parti Socialiste : Lang et Montebourg, révolutionnaires à l'eau de rose26/08/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/08/une1882.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Parti Socialiste : Lang et Montebourg, révolutionnaires à l'eau de rose

Le Parti Socialiste vient de se découvrir deux flamboyants rebelles en les personnes de Jack Lang et Arnaud Montebourg! Se partageant la tribune à une fête locale du Parti Socialiste en Saône-et-Loire, ils ont trouvé des accents lyriques pour apparaître comme de redoutables contestataires de gauche. "La révolution est en marche", a annoncé le député Montebourg. Les jours du patronat seraient-ils déjà comptés? Jugez-en vous-mêmes: la révolution en question consisterait à changer la constitution, en passant de la Ve à la VIe République. Bigre! "Même l'UDF (dirigée par François Bayrou, ex-ministre de droite) prône l'avènement d'une sixième république", se réjouit d'annoncer Montebourg.

Quant à Jack Lang, grisé par cette ambiance et ne pouvant être en reste, il a réclamé "un socialisme de rupture". "Ou ça change ou ça explose" et il a révélé sa métamorphose psychologique: "Je ne vais pas me travestir, plus j'avance, plus je suis en rébellion", a-t-il confessé. Et il publie en septembre un livre dont le titre est tout un programme: "Un nouveau régime politique pour la France" dans lequel il préconise lui aussi une réforme des institutions.

Et nos deux "rebelles" ont relu avec plaisir un pamphlet publié en... 1964 par Mitterrand, Le coup d'État permanent, dans lequel celui-ci tirait à boulets roses sur la Ve République et de Gaulle. Montebourg en fêtera la publication à Jarnac en organisant un colloque sur la VIe République.

Pas de souci à se faire, avec ces socialistes-là, pas de révolution en vue et pas davantage de coup d'État, permanent ou pas. Ils n'auront qu'à suivre l'exemple de Mitterrand qui, en 1964, critiquait les institutions de la Ve République et en 1981, s'installait pour quatorze ans dans les salons de l'Élysée, avec le plus grand respect pour les institutions de cette République, définissant les rôles respectifs du Président et du Parlement, dont il n'essaya même pas de changer une virgule.

Partager