Jeux Olympiques : L'exploitation à l'ombre des podiums26/08/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/08/une1882.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Jeux Olympiques : L'exploitation à l'ombre des podiums

Loin des lumières et des paillettes des JO, les grandes marques de vêtements et chaussures de sport telles Nike, Reebok, Adidas-Salomon... font fabriquer leurs produits dans les pays du Tiers-Monde, notamment en Asie du sud-est, là où la main-d'oeuvre est bien moins chère. Pour redorer leur blason, elles ont pour la plupart adopté des "codes de conduite" censés garantir le respect d'un certain nombre de droits pour les salariés qui dépendent d'elles: interdiction du travail forcé, non-exploitation des enfants, liberté syndicale... une liste qui en dit long sur les pratiques habituelles dans ce secteur.

Et tout cela est d'une parfaite hypocrisie, car dans le même temps, en recourant massivement à la sous-traitance à laquelle elles imposent leurs conditions financières, les mêmes grandes marques maintiennent le cadre économique de la surexploitation des travailleurs de ce secteur.

Le mensuel Alternatives économiques de cet été cite ainsi le cas d'une ouvrière thaïlandaise travaillant pour la marque Puma. En théorie sa journée de travail est de 9 heures, mais celle-ci se prolonge souvent jusqu'à 2 ou 3 heures du matin pendant les périodes de pointe. Le tout pour un salaire, les "bons" mois si l'on peut dire, de 40 euros sur lequel son employeur prélèvera 12 euros, pour frais d'eau, d'électricité, de dortoir, etc.

Pas de quoi se payer la moindre médaille!

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