Écho de la caravane Vosges - Nestlé : Profits et suppressions d’emplois05/08/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/08/une1879.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Écho de la caravane Vosges - Nestlé : Profits et suppressions d’emplois

Nestlé prévoit une restructuration drastique dans sa branche eaux minérales avec les départs anticipés de 1 047 salariés de plus de 55 ans d'ici à 2007 (sur un effectif de 4 100 personnes). Sur les sites de Vittel et Contrexéville, dans les Vosges, plus de 600 salariés sont concernés par le projet de regrouper deux usines d'embouteillage qui sont voisines de quelques kilomètres.

Les départs ne seraient compensés que par 276 embauches, ce qui entraînerait 771 suppressions nettes d'emplois.

Et pourtant, Nestlé, géant de l'agroalimentaire, se porte très bien. Il a déclaré près de 4 milliards d'euros de bénéfices pour 2003. Mais cela ne suffit pas aux principaux actionnaires du groupe, parmi lesquels figure en bonne place Liliane Bettencourt, la personne la plus riche de France, qui possède au travers de l'Oréal entre 4 et 5% de Nestlé.

Nestlé financerait ces suppressions d'emplois avec l'argent des contribuables (les salariés de plus de 57 ans partiraient avec une préretraite payée en grande partie par l'État).

La CFDT et la CGC voulaient signer l'accord proposé par la direction, la CGT, qui est majoritaire sur l'ensemble du groupe, s'y oppose. Elle était pourtant prête à accepter la suppression de près de 500 emplois.

Pendant plusieurs semaines, le secrétaire du CCE a refusé de signer l'ordre du jour de la réunion de consultation des syndicats et la CGT vient de faire valoir son droit d'opposition au projet de départs en préretraite, ce qui bloque momentanément le plan de la direction.

La direction essaie d'isoler la CGT, particulièrement à l'usine de Vittel où elle est minoritaire, jouant sur l'aspiration des salariés les plus âgés à partir au plus vite. Mais les militants que nous avons rencontrés résistent à la pression. Et Nestlé Waters brandit la menace de vendre l'usine Perrier de Vergèze, dans le Gard, cette fois pour dessaisir la CGT de la majorité au CCE !

Espérons que cette opposition, qui se situe sur un terrain juridique, ouvrira la voie à un mouvement plus large contre cette destruction programmée de l'emploi par un des groupes capitalistes les plus florissants de la planète.

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